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L'Agence mondiale antidopage (AMA) s'est dite "extrêmement troublée" jeudi par les révélations de deux athlètes kényanes qui accusent leur fédération de corruption dans la gestion de suspension pour dopage.
"L'AMA est extrêmement troublée par ces allégations d'extorsion et de corruption à l'échelle d'une fédération sportive nationale, qui constituent un sinistre rappel des conclusions de l'enquête récente menée par la Commission indépendante au sujet du dopage généralisé dans le milieu international de l'athlétisme", a indiqué dans un communiqué David Howman, directeur général de l'AMA.
"Il va de soi que l'AMA exigera des renseignements plus détaillés sur ces allégations auprès des parties concernées afin de déterminer si une enquête doit être menée par l'AMA ou par la Commission d'éthique de la fédération internationale dans le cadre de son propre processus d'enquête", a-t-il poursuivi.
"Les allégations qui ont été portées à notre connaissance cette semaine illustrent également l'importance pour le Kenya de mettre en place le plus rapidement possible une organisation nationale antidopage solide, indépendante et pleinement fonctionnelle. Pour un pays d'une telle stature sur le plan sportif, il s'agit d?un pas crucial en vue de protéger efficacement les sportifs propres", a-t-il conclu.
Francisca Koki Manunga (400 m haies) et Joyce Zakari (400 m) avaient été contrôlées positives à un produit masquant interdit lors des Mondiaux d'athlétisme de Pékin en août 2015.
Fin novembre, la Fédération kényane d'athlétisme (AK) les avait suspendues pour quatre ans.
Les deux athlètes ont accusé le directeur général de leur fédération de leur avoir demandé un pot-de-vin courant 2015 pour atténuer la durée de leur suspension pour dopage.