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Le lien entre accusations de dopage et faits de corruption dont est soupçonnée la Russie dans un rapport de l'Agence mondiale antidopage (AMA) est "un élément relativement nouveau", a estimé mardi l'avocat Jean-François Vilotte, consultant de l'Unesco sur l'évaluation des politiques de lutte contre le dopage.
"Ce qui fait la singularité de cette affaire, c'est que non seulement il y a des faits supposés de connivence entre la Fédération internationale et des faits de dopage concernant un certain nombre d'athlètes, mais que, en plus, cela s'accompagne de corruption", a expliqué à l'AFP l'avocat. "C'est un élément qui est relativement nouveau."
"Des faits de connivences entre les fédérations internationales et des faits de dopage, il y en a déjà eu, on pense par exemple au rôle de l'UCI (Union cycliste internationale) qui n'a pas fait preuve de beaucoup de diligence dans l'affaire Armstrong, mais à l'époque il n'avait pas été fait état d'un système de corruption de responsables fédéraux."
C'est une affaire "qui remet en cause l'organisation actuelle de la lutte antidopage", selon l'ancien président de l'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel), qui préconise de "réfléchir au financement réellement indépendant d'agences nationales ou régionales qui seraient par exemple assis sur une assiette ayant à voir avec l'économie du sport".
"Il ne faut pas créer les conditions pour qu'il y ait des suspicions de conflits d'intérêt", a recommandé encore Jean-François Vilotte. "L'absence d'indépendance des fédérations internationales vis-a-vis des compétitions qu'elles organisent, cela contribue à créer des suspicions et à nuire au dispositif global."