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La Française Eloyse Lesueur a été sacrée championne du monde de saut en longueur en salle, dimanche à Sopot, avec un bond à 6,85 m.
La Française, qui a pris la tête du concours à son 4e essai, a devancé la Britannique Katarina Johnson-Thompson (6,81 m) et la Serbe Ivana Spanovic (6,77 m).
A 25 ans, la Parisienne s'offre la plus belle victoire de sa carrière, et c'est tout sauf un hasard pour cette athlète travailleuse, au caractère enjoué.
"Enfin ! Quand je fais 6,85 m, je savais qu'une médaille était assurée. J'ai voulu monter en puissance et ça a porté ses fruits", a réagi la Française, qui offre à la France sa 11e médaille mondiale en athlétisme en salle.
Lesueur incarne à merveille cette nouvelle génération d'athlètes français décomplexés qui, dans le sillage du leader Renaud Lavillenie , affirment, disent, et prouvent que des Français peuvent répondre présents lors des grands événements.
L'ancienne gymnaste, qui a débuté l'athlétisme au début des années 2000 en région parisienne, a grandi athlétiquement sous la férule de Renaud Longuèvre, le manager des équipes de France, que Robert Eymmian accompagne depuis 2012.
Lesueur et Longuèvre ont tous deux souhaité dédié cette victoire à l'entraîneur Alain Tronqual, disparu cette semaine, et qui est à l'origine de l'introduction du saut en ciseau pour les athlètes français.
"C'est grâce à lui que j'ai appris cette technique. Aujourd'hui, j'ai réussi à être là où il fallait, je suis contente d'avoir ouvert le compteur pour les Français en saut en longueur. Ca représente le fruit du travail. C'est une médaille en salle, mais ça reste un titre. J'espère confirmer ça cet été", a ajouté Lesueur.
Souvent malmenée par des marques délicates, Lesueur a connu des concours difficiles, à l'image des Mondiaux de Moscou en plein air, l'an dernier, où outsider de choix, elle n'avait pas réussi le moindre saut valide dans les qualifications.
Mais Lesueur sait aussi gagner, en témoigne son titre de championne d'Europe en 2012 à Helsinki en plein air et sa médaille d'argent lors de l'Euro en salle de Göteborg l'an dernier.
"Je suis devenue plus professionnelle. Il a fallu passer par des échecs et des blessures pour apprendre à se connaître. Moi, je voulais être goûteuse professionnelle de bonbons, j'aime bien goûter à tout les plats, le fromage, c'est mon petit pêché", a souri la toute nouvelle championne du monde.
"C'est historique ! C'est une construction qui date de l'adolescence, où Eloyse a fait des épreuves combinées, avant finalement de se spécialiser dans la longueur", a de son côté commenté Longuèvre.