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© AFP/Thierry Zoccolan
Le Français Renaud Lavillenie
le 17 février 2013 à Aubiere
Derrière ses grandes figures Renaud Lavillenie et Mahiédine Mekhissi, l'équipe de France d'athlétisme déboule à Göteborg avec l'espoir de voir ses jeunes prendre le pouvoir au niveau continental, lors des Championnats d'Europe en salle qui débutent vendredi.
En 2011, à l'Euro de Paris-Bercy, la moisson avait été miraculeuse: 11 médailles dont 5 en or pour le clan tricolore, sublimé par le fait d'évoluer à la maison. Il ne faut sans doute pas attendre pareille razzia du rendez-vous scandinave qui se tient jusqu'à dimanche, alors que l'apogée de la saison est prévue pour les Mondiaux de Moscou, au coeur de l'été. Il n'empêche, les Français arrivent en Suède avec un certain nombre d'arguments.
Champion olympique, champion d'Europe en plein air, invaincu en sept meetings cette saison et détenteur de la meilleure performance mondiale (5,94 m): c'est peu dire que Renaud Lavillenie se pointe serein à Göteborg.
Le sauteur de Clermont, épais comme une allumette suédoise, n'aura d'autre objectif que de conserver sa couronne continentale en salle, et devenir le premier athlète sacré trois fois consécutivement (après Turin 2009 et Bercy).
A Metz, le week-end dernier, Lavillenie est passé près des 6,00 m, devant "se contenter" de la MPM. Dans la Scandinavium Arena de Göteborg, où 12.000 personnes sont attendues dimanche pour la finale, il devra sans doute retrouver ces hauteurs. Car la concurrence allemande sera bien là, à commencer par son éternel dauphin de 2012, Björn Otto (5,90 m cette saison), ainsi que Malte Mohr et Raphael Holdzeppe.
A la perche, c'est l'Europe qui domine le monde, et le monde, Lavillenie doit le mettre à ses pieds dès à présent dans la perspective mondiale de Moscou (10-18 août), seul titre majeur qui lui manque.
© AFP/Johannes Eisele
Le Français Mekhissi-Benabbad après le 3000m aux Jeux Olympiques de Londres le 6 août 2012
Dans la même optique, Mahiédine Mekhissi a renoué avec l'indoor après trois ans d'absence. "L'entraînement ne remplace pas la compétition. Il est important de garder cet instinct de course", explique le double vice-champion olympique du 3000 m steeple. Il s'alignera donc sur le 1500 m, "une prise de risque", avec un bon chrono de référence (3 min 36 sec 95/100e) mais sans certitude de victoire.
Cette envie de se situer va accompagner une bonne partie de l'équipe de France, où les jeunes espèrent prendre le pouvoir.
Ce sera le cas de Jimmy Vicaut (21 ans depuis mercredi), candidat au podium sur le 60 m. Après avoir "tué le père" au niveau national cet hiver - Christophe Lemaitre sera absent en Suède pour préparer l'été - le protégé de Guy Ontanon peut rêver d'une nouvelle marque d'honneur. Face à l'Italien Michael Tumi (6.51) et l'Espagnol Angel David Rodriguez (6.53), Vicaut (6.53 également) aura toutefois fort à faire.
Sur les haies, Pascal Martinot-Lagarde (21 ans), flamboyant médaillé de bronze aux Mondiaux en salle d'Istanbul l'an passé, retrouve la forme à point nommé pour se mesurer au prodige russe Sergei Shubenkov (7.50).
A la longueur dames, Eloyse Lesueur (24 ans) espère faire aussi bien qu'à Helsinki l'an passé, sacrée au niveau continental en plein air. Mais la Russe Olga Kucherenko, la seule au monde à avoir sauté 7,00 m cette saison, paraît intouchable.
Antoinette Nana Djimou (27 ans) au pentathlon, Jérémy Lelièvre (22 ans) et Kévin Mayer (21 ans) à l'heptathlon, peuvent aussi espérer, tout comme Marie Gayot (23 ans) sur 400 m, Simon Denissel (22 ans, 1500 m), Yoann Kowal (25 ans, 3000 m), Florian Carvalho (23 ans, 3000 m) et Myriam Soumaré (26 ans, 60 m).
Pour tous, c'est dans l'hiver de Göteborg que se dessinent, peut-être les succès olympiques de Rio-2016.