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Le champion du monde du triple saut Teddy Tamgho
, en conférence de presse le 13 décembre 2013 à Paris
Le champion du monde du triple saut Teddy Tamgho a dû se résoudre à tirer un trait sur la saison 2014, un peu plus de deux semaines après s'être fracturé le tibia gauche, un coup dur dont il relativise toutefois la portée.
Troisième meilleur performeur mondial de tous les temps (18,04 m aux derniers Mondiaux en août à Moscou), l'athlète de 24 ans a annoncé vendredi en conférence de presse à Paris qu'il ne sauterait pas l'an prochain, ne voulant pas précipiter les choses.
Pour Tamgho, mieux vaut laisser tomber les Championnats d'Europe à Zürich (12-17 août) pour revenir au sommet en 2015, année des prochains Mondiaux, qui précèdera celle des jeux Olympiques de Rio.
"Si c'était arrivé en 2015, cela aurait été un peu plus délicat (...) On ne va pas minimiser cette saison 2014, mais si on la compare à 2015, il n'y a pas photo", a souligné le recordman du monde en salle (17,92 m).
Pour lui, il vaut mieux voir le côté positif de cette blessure. "Cela va me permettre de souffler, de me recentrer sur ce que j'ai à faire dans l'avenir", assure-t-il, insistant sur le fait qu'il ne s'agit pas d'un "frein dans (sa) carrière".
S'il prend les choses avec philosophie, Tamgho va toutefois devoir ronger son frein pendant un an, et sera un atout de poids en moins pour l'équipe de France, à qui il a appporté sa seule médaille d'or des Mondiaux de Moscou.
Surtout, le Francilien joue vraiment de malchance. Sa précédente blessure, une fracture à la cheville droite, avait nécessité deux opérations et l'avait écarté des sautoirs pendant vingt mois, lui faisant manquer au passage les Championnats du monde de Daegu, en Corée du Sud.
"Pas la conséquence d'un surentraînement"
Malgré cette infortune, il a travaillé dur et puisé dans sa force mentale pour s'imposer comme le meilleur triple sauteur de la planète.
A l'entendre, ses soucis avec son tibia gauche semblent moins importants que ceux de 2011, et il se sent capable de revenir à son meilleur niveau.
"Je le vis différemment parce que c'est quelque chose que je connais très bien. Pour moi, c'est le problème physique le moins difficile que j'aie connu lors des deux dernières années. C'est un problème que mon corps sait gérer. Il n'y a pas de souci à se faire", a-t-il expliqué.
Cette nouvelle fracture, contractée à l'entraînement le 27 novembre, est la conséquence d'une fragilité et non d'un "surentraînement", a-t-il tenu à préciser.
"Il fallait que cela pète (...) Une fois que cela s'est fait, j'étais +libéré+, car je me suis dit que l'on allait repartir sur de bonnes bases", a indiqué Tamgho, venu à la conférence de presse avec des béquilles.
En dépit cette fragilité, il a réussi dans la capitale russe la troisième meilleure performance mondiale de tous les temps avec ce bond à 18,04 m. "Donc, je serai capable de le refaire", a-t-il insisté.
Avant de pouvoir fouler à nouveau les pistes, il traversera une phase de rééducation, qui durera de trois à cinq mois en fonction de sa faculté à récupérer.