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Les chiffres de Renaud Lavillenie ont rythmé dimanche après-midi la seconde journée des Championnats de France d'athlétisme indoor, avec les 6,01 m du recordman du monde de la perche (6,16 m), qui a tenté en vain 6,18 m dans sa salle d'Aubière.
"C'était une très, très bonne après-midi. Il y a le record de la ville. C'était, évidemment avec le titre de champion de France, le grand objectif", a synthétisé le Charentais de naissance.
Roi de la planète perche, le champion olympique, auteur le 14 février à Berlin de la meilleure performance mondiale (MPM) de la saison en salle avec 6,02 m, voulait déjà récupérer la couronne de sa ville d'adoption.
Il l'a fait en dépassant le "tsar" Sergueï Bubka, qui avait sauté 6,00 m dans la capitale auvergnate le 28 janvier 1994. Bubka reste l'obsession et la référence du Français, même après qu'il l'eut dépossédé de la marque planétaire (6,15 m), vieille de 21 ans, dans sa ville de Donetsk le 15 février 2014.
L'ordre +lavillenien+
Mais chaque chose en son temps. En champion ordonné, Lavillenie, 28 ans, avait pensé auparavant à franchir 5,94 m à la première tentative, histoire de s'offrir déjà le record du stadium Jean-Pellez, où il s'entraîne à longueur d'années depuis juin 2008.
Il avait aussi débuté le concours à 5,72 m (2e essai), une barre suffisante pour un 5e titre national en salle après ceux de 2010, 2011, 2012 et 2013.
Kevin Menaldo et Valentin Lavillenie, frère cadet du vainqueur, ont complété le podium avec 5,66 m, Menaldo s'emparant de la médaille d'argent au bénéfice des essais.
"Je ne tente pas 6,18 m pour faire joli. Sur le deuxième essai, j'ai pris une perche plus grosse (indice 13.6). C'est la troisième fois que je le (le record du monde) tente cette saison. Je m'en rapproche", a ajouté Renaud, qui a délaissé cette fois 6,17 m. Et puis 6x3, cela fait bien 18.
"C'est un grosse +perf+ qu'il ne faut pas banaliser. C'est pas forcément le contexte le plus facile pour nous, parce qu'on habite là. Et quatre fois 6,00 m (et plus) dans une période si courte, c'est balèze", a estimé en toute placidité l'entraîneur Philippe d'Encausse.
"L'objectif, c'est d'être capable de franchir 6,00 m un max de fois. Parce que je sais que, actuellement, j'en suis le seul capable. Si je peux encore plus enfoncer le clou sur mes adversaires", a rappelé le meilleur perchiste du monde, qui ne voit pas lequel pourrait bien l'empêcher de remporter début mars à Prague un 4e titre continental consécutif.
Avant le rendez-vous européen, sa quête passera mercredi par Malmö (Suède).
MPM pour le +Kaf+
Kafétien Gomis sera également du déplacement dans la capitale tchèque, où la délégation tricolore, annoncée lundi, sera forte de plus de 30 athlètes.
Le sociétaire du Lille Métropole Athlétisme, qui a signé la MPM mondiale en longueur (8,18 m) au 6e et derrnier essai, y abordera la compétition parmi les favoris, pour la première fois de sa carrière, à bientôt 35 ans.
Après avoir failli arrêter en 2013 pour se libérer de problèmes physiques, +Kaf+ a retrouvé la motivation à l'Insep aux côtés d' Eloyse Lesueur , la championne du monde en salle de la longueur.
Au 400 m, la Rémoise Marie Gayot (400 m) a démontré en 52 secondes 41 qu'elle courra à Prague avec des ambitions de podium. Comme sa partenaire du relais en or des +Europe+ en plein air de Zurich, Floria Guei .
Disqualifiée samedi en série, après avoir empiété sur un couloir voisin, la Lyonnaise s'en est retournée ce dimanche dans la capitale des Gaules pour y réaliser largement les minimas (52.80), dans une course régionale bouclée en 52 sec 34.