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La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a disculpé vendredi la Britannique Paula Radcliffe , détentrice du record du monde du marathon, de toute pratique dopante basée sur des anomalies dans son passeport biologique, contestant les assertions de médias anglais et allemands.
"(Radcliffe) a publiquement été accusée de dopage sanguin sur la base d'une interprétation erronée de données brutes et incomplètes", écrit l'IAAF dans un communiqué.
"Quand toutes les informations nécessaires sont prises en compte (comme les protocoles de l'Agence mondiale antidopage et du passeport biologique l'exigent), il existe cependant clairement des explications plausibles aux (variations) de valeurs dans son profil qui sont innocentes", poursuit le texte.
Cette réponse est un des éléments que l'IAAF présentera mercredi 2 décembre devant une commission d'enquête parlementaire à Londres.
En septembre dernier, cette commission d'enquête a été créée à la suite d'enquêtes du Sunday Times et de la chaîne allemande ARD, arguant que l'IAAF avait caché des résultats de tests sanguins suspects, entre 2001 et 2012.
"Potentiellement, les vainqueurs ou médaillés du marathon olympique, potentiellement des athlètes britanniques, sont suspectés de présenter des taux très élevés", avait ainsi déclaré l'un des membres de la commission, sans jamais citer le nom de Radcliffe. Mais la Britannique de 41 ans, triple vainqueur du Marathon de Londres (2002, 2003 et 2005) et détentrice du record du monde depuis 2003 (2h15:25.) ne pouvait être qu'une des athlètes en question.
Dans sa réponse, l'IAAF estime que le cas Radcliffe illustre parfaitement les incompréhensions liées à certains résultats de tests sanguins pratiqués avant la mise en place du passeport biologique, en 2009.
"L'ARD et The Sunday Times ainsi que leurs consultants scientifiques (...) avancent le fait que les valeurs anormales observées dans les tests sanguins réalisés par l'IAAF entre 2001 et 2009 (avant la mise en place du passeport biologique) ne sont pas simplement des indicateurs de dopage potentiel (...) mais constituent des preuves incontestables de dopage sanguin, et qu'à partir de là l'IAAF aurait du sanctionner les athlètes", explique l'IAAF.
"L'IAAF est en profond désaccord avec cette assertion et elle n'est pas la seule. L'Agence mondiale antidopage (AMA) et Dick Pound, le président de sa commission d'enquête indépendante, ont également clairement statué en ce sens en disant "qu'aucun test (...) réalisé avant l'adoption du passeport biologique en 2009 ne peut constituer une preuve de dopage. Il serait irréfléchi, sinon diffamatoire, de faire une telle allégation".
"Les résultats des tests sanguins ne sont fiables et ne peuvent être utilisés de manière juste que s'ils sont comparés avec d'autres tests intégrés au profil (hématologique)", développe encore l'IAAF.
Cela inclut les conditions dans lesquelles les tests sont réalisés, ainsi que le transport et la conservation des échantillons, tous ces processus étant soumis à un strict protocole.