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Loin du tapis rouge de la Berlinale, Renaud Lavillenie sera sous les feux des projecteurs samedi dans l'O2 World Arena de Berlin, où il n'exclut pas un nouveau record du monde de la perche, un an presque jour pour jour après ses 6,16 m de Donetsk.
"Tout est possible. Je suis en belle forme alors pourquoi pas le record du monde", a concédé vendredi en conférence de presse le Français, conforté par ses 6,01 m réalisés samedi dernier à Nevers pour ajouter un centimètre à sa domination sur la saison.
Plus sérieusement et en sportif méticuleux, le champion olympique ne veut pas brûler les étapes pour ce retour dans la capitale allemande où il a glané sa première médaille planétaire (bronze) dans le stade olympique en 2009 avant de participer à une exhibition à la Porte de Brandebourg deux ans plus tard.
"La priorité est de gagner en passant 6 m pour engranger de la régularité en vue de l'Euro à Prague le mois prochain. Car si je suis régulier, ce sera un paramètre important pour le titre, a expliqué le sextuple champion d'Europe (3 plein air et 3 en salle).
Les 6,01 m réussis sur une piste d'élan nivernaise plus courte ("sur 18 foulées"), suivis de trois tentatives engageantes à 6,17 m, lui ont montré qu'il était "dans la bonne dynamique pour sauter plus haut", que c'était "juste une question de réglages".
Surtout que dans l'arène berlinoise pleine à craquer (12.500 spectateurs), il bénéficiera d'une piste complète, capable de répondre à ses ambitions, à défaut d'une adversité à la hauteur où figurera notamment son frère cadet Valentin (5,80 m).
Le Clermontois de 28 ans a l'occasion de célébrer par un nouvel exploit le premier anniversaire de son record du monde établi le 15 février 2014 chez Sergueï Bubka, dans la mythique salle de Donetsk partie en fumée plus tard dans les affrontements.
- 'Préparer l'avenir' -
"Forcément on y pense et je vais m'en servir pour me motiver et aller plus haut, a concédé le Clermontois, qui sautera encore sous les yeux de l'ex-tsar de la perche, détenteur du record de Berlin avec 6,13 m en salle en février 1992.
"J'ai appris ça très récemment. Mais je n'en ai clairement pas besoin pour me motiver", a assuré le Français qui se différencie aussi de son illustre prédécesseur par sa volonté d'aller vite au plus haut sans monnayer le record par centimètre.
"Je ne suis pas comme Sergueï. Quand j'ai passé 6,16 m j'ai tenté 6,21 m car mon objectif est de découvrir toujours plus haut et de préparer l'avenir. Et je ferai la même chose", assène Lavillenie, désireux de marquer de son empreinte l'histoire du sport.
"Ce n'est pas donné à tout le monde d'y parvenir, c'est même un privilège, souligne celui dont l'objectif est "de gagner tout ce qui est possible" et "médiatiser davantage la discipline".
Dans l'ombre du "grand petit homme", Christophe Lemaitre testera sa vitesse sur 60 m face au vétéran kititien Kim Collins , alors que Dimitri Bascou mettra en jeu son rang de N.1 mondial de la saison sur 60 m haies face aux champions olympiques américains Aries Merritt (2012) et cubain Dayron Robles (2008).