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"Où j'en suis ? C'est un peu la question", s'interroge mercredi auprès de l'AFP Christophe Lemaitre , à la veille de son retour en compétition, sur 200 m à Lausanne, après trois semaines d'arrêt en raison d'une douleur non-identifiée au psoas.
Q: Est-ce le soulagement qui prédomine alors que vous vous apprêtez à reprendre la compétition ?
R: "Totalement. La blessure est partie, et j'ai pu me donner à 100% sans retenue à l'entraînement. On a fait des IRM, des échographies, on n'a rien trouvé. On ne sait pas vraiment ce que j'avais, mais ça veut dire qu'il n'y a pas de déchirure, pas d'hématome. C'était donc une petite blessure. Je suis désormais sans gêne, sans blessure, sans douleur, c'est très rassurant. Je suis impatient de reprendre et c'est une bonne nouvelle de reprendre à Lausanne."
Q: Et du coup, vous allez enchaîner deux courses en trois jours, avec le 200 m de Lausanne et le 100 m du meeting de Paris samedi. Pas de crainte ?
R: "Pas du tout. Dimanche dernier et mardi, j'ai fait deux séances de sprint avec une intensité élevée. La dernière séance, franchement était très dure, basée sur du sprint pur, et j'ai été apte à enchaîner".
Q: A Lausanne, quel est votre objectif précisément sur le 200 m ?
R: "L'idée est de reprendre ma progression sur 200 m. Je dois continuer à abaisser les chronos afin de conforter ma place au niveau mondial et au niveau européen. Ce serait bien si je pouvais déjà battre mon chrono de la saison. Normalement je dois le battre de plusieurs centièmes. C'est vrai que je n'ai pas fait de compétition depuis un moment et ma blessure. Alors on ne va pas non plus s'appuyer totalement sur ce 200 m. On verra plus tard pour reprendre les objectifs de la saison sur cette distance."
Q: Mais savez-vous où vous en êtes précisément ?
R: "Où j'en suis ? C'est un peu la question. Lors de la dernière séance, je me suis rapproché de mes meilleurs chronos faits à l'entraînement cette saison avant que je me blesse. Je suis donc à peu près dans les mêmes chronos. Normalement je suis dans la forme d'avant la coupure. Mais sans compétition, avec un peu d'activité réduite, il sera peut-être un peu plus difficile de rentrer dans le bain. On va voir ça !"
Q: Avez-vous le sentiment de jouer gros avec ce retour à la compétition, sur de gros meetings, alors que ça fait un petit moment que vous n'avez pas répondu à vos propres attentes ?
R: "Jouer gros, non. Car après, il y a encore un mois et demi avant les Championnats d'Europe. Lausanne, c'est vraiment dans l'optique de me rassurer, de retrouver le rythme."
Q: Etes-vous revanchard ?
R: "Je n'ai aucune revanche à prendre. Je suis simplement motivé par l'envie, par le retour à la compétition. Ca m'a vraiment manqué, je suis heureux de recourir".
Q: Plus globalement, ressentez-vous le fait que la saison 2014, à mi-chemin entre les Jeux de Londres et ceux de Rio, est une année charnière pour vous, à 24 ans ?
R: "2014, je pense que c'est une année et une saison vraiment importante. En terme d'investissement cet hiver, j'ai multiplié les stages à l'étranger pour avoir de meilleures conditions. J'ai travaillé très dur pour atteindre certains objectifs, j'attends quand même un certain retour du travail que j'ai fait. C'est aussi un des mes objectifs. Si ça ne marche pas, ça va poser un petit problème. Si ça marche, ça voudra dire que je suis sur de bons rails pour les saisons suivantes."