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© AFP/JEAN-FRANCOIS MONIER
Le Français Randy de Puniet au guide de la Kawasaki N.11 lors de la seconde séance d'essais pour les 24 Heures du Mans motocyclistes, le 14 avril 2017
L'écurie française Team SRC, avec la Kawasaki N.11, partira aujourd'hui en pole position de la 40e édition des 24 Heures du Mans motocyclistes et tentera de conserver son titre sur le circuit Bugatti, où viendront se frotter d'anciens pilotes de MotoGP.
Première réussie pour Randy de Puniet, lui-même ancien pilote de vitesse, qui a signé le meilleur temps des essais qualificatifs de l'histoire de l'épreuve (1 min 35 sec 730/1000e). "C'est génial, c'est la première fois que je participe aux 24 Heures et je signe le meilleur chrono", a déclaré à l'AFP le pilote français de 36 ans.
De Puniet, associé aux Français Mathieu Gines et Fabien Foret, a réussi aussi le meilleur temps moyen des qualifications, disputées jeudi et vendredi, en 1 min 36 sec 289/1000e. Les tricolores devancent de 33/1000e l'Australien Broc Parkes, l'Allemand Marvin Fritz et le Japonais Kohta Nozane, pilotes de la Yahama N.7.
"On a bien roulé avec mes copilotes", a commenté De Puniet. "On a gagné une petite bataille mais pas encore la guerre", a estimé celui qui avait réalisé une entrée réussie dans les courses de 24 heures avec une 2e place au Bol d'Or l'année dernière. "Je peux aller encore plus vite, a-t-il affirmé. Tout est possible sur 24 heures mais on va tout faire pour avoir la victoire au bout".
Il ne sera pas le seul à convoiter la classique mancelle, deuxième manche du championnat du monde d'endurance. Cinq constructeurs vont se disputer la victoire.
- En mémoire d'Anthony Delhalle -
Parmi eux, le Suzuki Endurance Racing Team, champion du monde en titre et vainqueur du dernier Bol d'Or. Le SERT, emmené par les pilotes Vincent Philippe, Alex Cudlin et Etienne Masson, aura à c?ur de remporter cette 40e édition afin de saluer la mémoire de son pilote Anthony Delhalle, décédé le 9 mars des suites d'un accident lors d'essais sur la piste de Nogaro (Gers).
Le pilote de 35 ans, natif de Chartres, se préparait en vue de l'épreuve. Le 11 mars, quelque 1.200 personnes de la famille de la moto s'étaient rassemblées pour un hommage sur le circuit Bugatti. Un nouvel hommage lui sera rendu samedi avant le départ de la course.
Du côté de Yamaha, qui a vu la pole position lui échapper de peu, on ne cache pas ses ambitions. La R1 N.7 du YART a signé le deuxième temps des qualifications (1:36.322). Une autre Yamaha, du team GMT94, entend également placer la marque au premier plan.
Dans ce but, le directeur de l'écurie, Christophe Guyot, compte sur un équipage mixant expérience et rapidité: l'Espagnol David Checa, l'Italien Niccolo Canepa et le Français Mickael Di Meglio, ancien pilote de MotoGP lui aussi.
- Un équipage 100% féminin -
Pour décrocher une victoire qui lui échappe depuis 2006, Honda compte sur une nouvelle machine, la CBR 1000 RR SP2, qui est le fruit d'un long travail de recherche et de développement où l'électronique tient une place prépondérante, selon son constructeur japonais. La N.111 sera confiée à Sébastien Gimbert, Julien Da Costa et Freddy Foray, du Honda Racing Team, huitième temps des qualifications.
Enfin, BMW sera le seul constructeur européen à faire face à cette armada japonaise. L'équipe française Tecmas BMW,composée des Français Kenny Foray, Matthieu Lussiana et Camille Hedelin, aura la lourde tâche de faire entrer pour la première fois le constructeur allemand dans le palmarès des 24 Heures Motos.
Au total, 59 motos prendront le départ samedi à 15h00, dont un équipage 100% féminin. Après avoir terminé le Bol d'Or 2016 à la 23e place, les Françaises Mélissa Paris, Amandine Creusot et Margaux Wanham (53e sur la ligne de départ) seront au guidon de la Yamaha N.19 du Girls Racing Team.