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Le Mexicain Hirving Lozano congratulé par M. Layun après avoir inscrit le but victorieux contre la Russie, le 24 juin 2017 à Kazan
Le "Tri" passe, l'hôte trépasse: le Mexique a obtenu sa qualification pour les demi-finales de la Coupe des Confédérations en battant la Russie (2-1), samedi à Kazan.
Dans l'autre match de ce groupe A, le Portugal a balayé la Nouvelle-Zélande 4-0, avec notamment un penalty de Cristiano Ronaldo , et le Mexique a donc fini 2e de la poule et ira disputer sa demi-finale jeudi à Sotchi, probablement contre le Chili ou l'Allemagne.
La Russie fut qualifiée pendant... cinq minutes. Dans la foulée d'un missile de Smolov sur le poteau gauche, Samedov ouvrait le score d'une frappe croisée (25e). Mais sur une longue transversale d'Herrera, Araujo laissé seul égalisait d'une tête lobée (30e). Et voilà, les cinq minutes de qualification russe étaient passé.
Les Russes, comme face au Portugal (0-1), ont encore une fois manqué de sang-froid dans leurs situations offensives, (irrémé)diablement bâclées, à l'image d'Erokhin et Smolnikov qui, seuls devant la cage, ne cadraient pas, le premier lancé dans la profondeur et le second sur un centre (33e, 72e).
- "Chucky" croque Akinfeïev -
Regret défensif aussi: sur un long dégagement de Herrera, Akinfeïev se montrait trop attentiste devant Lozano venu à toute vitesse à sa rencontre. Et l'attaquant mexicain, surnommé "Chucky" pour sa supposée ressemblance avec la poupée éponyme d'un film d'horreur, prenait dans le ventre le pied du gardien mais aussi de la tête le ballon pour marquer le but du 2-1 (52e).
Son sélectionneur l'a soutenu. "Je suis convaincu qu'Akinfeïev continuera en sélection pour le plus grand plaisir de ses coéquipiers", a dit Stanislav Tchertchessov.
Qui s'est voulu optimiste en vue du rendez-vous de juin 2018: "Nous nous efforcerons d'avoir des adversaires de haut niveau d'ici le Mondial. Nous avons gagné les coeurs de nos supporters et de nos joueurs dans ce mois passé ensemble. Il y a des raisons d'aborder l'avenir avec optimisme".
Mais le film d'erreurs était décidément russe, d'autant plus quand Jirkov, pour un coup de coude, récoltait son deuxième carton jaune de la soirée et le premier rouge de la compétition (68e).
L'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) a encore été utilisée. A la 17e minute, Smolov perçait en pointe et chutait dans la surface. L'arbitre laissait jouer, puis se ravisait et arrêtait le jeu pour demander l'assistance vidéo. Il confirmait enfin sa décision initiale et donnait une balle à terre.
Pour une action similaire auparavant, et visiblement plus litigieuse, lorsque Jirkov s'était écroulé au contact de Moreno dans la surface, la VAR n'avait pas été saisie, malgré la demande expresse du sélectionneur russe Stanislav Tchertchessov (5e).
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La défense russe au tapis après un but inscrit par Nestor Araujo pour le Mexique, le 24 juin 2017 à Kazan
Deuxième recours à la VAR, le but de Moreno a lui été invalidé, pour un léger hors-jeu (60e).
Sur la première action litigieuse, "s'il y a eu erreur d'arbitrage, alors la VAR n'est pas nécessaire, mais s'il n'y a pas eu d'erreur, alors c'est une bonne décision. On a annulé un but mexicain sur hors-jeu, donc, je ne veux pas parler de ce sujet, parce que ça ne nous mènera nulle part", a lâché Tchertchessov.
Son homologue Juan Carlos Osorio a estimé que la VAR, "pour le fair-play c'est bien. Mais c'est un stress à chaque fois que l'arbitre y recourt, on souffre à chaque fois".
Le Mexique a encore une fois couru derrière le score, comme face au Portugal (2-2) et la Nouvelle-Zélande (2-1). Face aux champions du monde ou d'Amérique du Sud, il lui faudra peut-être agir avant de réagir.