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Capture d'écran montrant des supporters du club de football de Chelsea empêchant un homme noir de monter dans le métro parisien le 17 février 2015
Le parquet a requis mardi des peines allant de six à douze mois de prison avec sursis contre quatre Britanniques, supporters du club de football de Chelsea, jugés à Paris pour un incident raciste dans le métro parisien en février 2015.
Une même peine d'un an de prison avec sursis a été requise à l'encontre des deux prévenus qui ne se sont pas présentés devant le tribunal correctionnel de Paris, ainsi qu'une interdiction de séjour à Paris et en région parisienne pendant deux ans.
Six et huit mois de prison avec sursis ont été requis contre les deux autres prévenus, qui ont contesté à l'audience tout acte raciste, sans convaincre la magistrate du parquet pour qui la "dimension raciste" est "parfaitement caractérisée".
La vidéo de la scène avait suscité l'indignation. Elle montrait des supporters du club de football de Chelsea empêchant à deux reprises un homme noir de monter dans le métro parisien, le 17 février 2015.
Les supporters avaient également entonné "Nous sommes racistes, nous sommes racistes et on aime ça".
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Souleymane Sylla, le 20 février 2015 à Paris
A la barre, l'un des prévenus a soutenu que ceux qui avaient chanté ces mots n'avaient "pas pu voir" la victime, et que les deux incidents étaient "séparés".
A l'époque, les Premiers ministres français Manuel Valls et britannique David Cameron avaient exprimé leur indignation et l'homme repoussé, Souleymane Sylla, avait même reçu un coup de téléphone du président de la République François Hollande.
Parmi les quatre prévenus, jugés pour violences volontaires, aggravées notamment par leur caractère raciste, trois ont été condamnés outre-Manche à des interdictions de stade allant jusqu'à cinq ans. L'avocat de l'un d'eux a donc estimé que son client ne pouvait être à nouveau poursuivi. Argument rejeté par le parquet comme par les parties civiles, pour qui les mesures prononcées en Angleterre ne représentent pas des sanctions pénales.
Le jugement devait être rendu en fin d'après-midi.