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Des supporteurs de football masquent leur visage avec des vestes au moment de quitter le palais de justice de Nice, le 26 décembre 2013
Des peines de prison avec sursis assorties d'interdiction de stade ont été infligées aux supporteurs stéphanois et niçois qui comparaissaient jeudi en correctionnelle pour des violences avant un match de football (L1) à Nice le 24 novembre, des peines jugées "satisfaisantes" par la défense.
Si les sept jeunes hommes ont bien tous été jugés coupables d'avoir participé à ces heurts, aucun d'entre eux n'a été condamné à de la prison ferme, contrairement à ce qu'avait requis le ministère public devant le tribunal de Nice.
Plusieurs dizaines de supporteurs de l'OGC Nice ont attendu pendant des heures la sortie du palais de justice du seul Niçois mis en cause, condamné pour violences sur un supporteur stéphanois.
Le jeune homme qui est reparti en fourgon de police pour régler les derniers détails administratifs de sa sortie de détention, a été acclamé par un "clapping" assorti d'un "Bisow, Bisow" (son surnom de supporteur), scandé comme un seul homme.
"C'est la fin d'un cauchemar pour ce jeune homme qui n'aurait jamais fait de prison s'il n'y avait pas eu ce contexte footballistique et médiatique. Justice est passée et les peines sont satisfaisantes", a estimé Me Franck de Vita, son avocat.
"Un coup de pied, ça ne mérite pas la prison", a quant à lui réagi le chef de la Populaire Sud (brigade de supporteurs niçois) Fred Marquet.
Pour éviter toute échauffourée, des dizaines de policiers sécurisaient le tribunal et ses abords.
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Des supporters évacués par des CRS avant le début du match de Ligue 1 Nice-Saint-Etienne, à l'Allianz-Riviera de Nice, le 24 novembre 2013
Placés sous mandat de dépôt à l'issue d'une comparution immédiate le 5 décembre, le Niçois et un prévenu stéphanois, tous deux déjà interdits de stade, ont finalement écopé de six mois avec sursis et deux ans d'interdiction de fréquenter une enceinte sportive. Le ministère public avait requis cinq mois ferme à leur encontre.
Conformément aux réquisitions du procureur cette fois, quatre autres supporteurs stéphanois comparaissant libres ont écopé de peines de quatre à six mois de prison avec sursis, d'une amende de 750 euros et d'une interdiction de stade de 12 à 18 mois. Ils devront aussi effectuer 170 heures de travaux d'intérêt général dans un délai de 18 mois.
Une amende de 300 euros a été infligée au dernier Stéphanois, un jeune homme de 19 ans accusé d'avoir lancé une bouteille de soda en plastique vers les supporteurs adverses, alors que six mois de suspension de stade et 750 euros d'amende avaient été requis à son encontre.
"Il faut que ces supporteurs comprennent que quand on est dans un match, on ne rentre pas en guerre", avait tancé le procureur Norbert Dornier dans son réquisitoire.
Plusieurs d'entre eux, interrogés par le président du tribunal Marcel Tastevin, se sont défendus en assurant avoir "suivi le mouvement de foule", "bêtement".
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Des policiers escortent jusqu'au palais de justice de Nice, le 5 décembre 2013, un des supporteurs arrêtés après les violences commises en novembre dans le stade de Nice, en marge du match de Ligue 1 contre Saint-Etienne
Dans sa plaidoirie, Me Adrien Verrier, avocat de la ville de Nice qui s'est constituée partie civile pour préjudice matériel et d'image, a fustigé ce type de supporteur violent qui "dépose son cerveau à l'entrée du stade" avant d'assister à une rencontre.
Les violences, survenues une heure avant le début du match Nice-Saint-Etienne, comptant pour la 14e journée de L1, avaient fait huit blessés parmi les stadiers et entraîné la dégradation de 191 sièges dans le stade flambant neuf de l'Allianz Riviera.
Une audience civile destinée à déterminer les dommages et intérêts à verser aux parties civiles a été fixée au 15 avril 2014. La Fédération française de football, la Ligue professionnelle de football et la ville de Nice ont été déclarées recevables en qualité de parties civiles, contrairement à l'AS Saint-Etienne et à l'OGC Nice qui ont été déboutés.