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© AFP/Franck Fife
Le sélectionneur de l'Espagne, Vicente Del Bosque
, en conférence de presse, le 25 mars 2013 à Paris
L'Espagne a l'expérience nécessaire et "sait jouer" le type de match qui l'attend mardi face à la France en qualifications au Mondial-2014, estime son sélectionneur Vicente Del Bosque qui prévoyait dès le tirage au sort la "difficulté maximale" que représenteraient les Bleus.
Q: L'équipe de France vous avait-elle surpris en octobre ?
R: "Dans ce match, on avait vu les deux visages de la France. On avait été supérieurs en première mi-temps, avec une France bien organisée. En deuxième mi-temps, ils ont été meilleurs, ils ont rompu leurs positions figées et ont un peu perdu leur respect à notre égard. Le match s'est ouvert et ils ont décroché le nul in extremis".
Q: La France peut-elle avoir le ballon ?
R: "La France a une grande sélection, un bon groupe, avec des joueurs complémentaires, des joueurs physiques et d'autres avec des qualités, rapides, qui ont une vision de jeu, des qualités individuelles, qui sont Benzema, Ribéry, Valbuena, Cabaye. Ils ont aussi des joueurs très forts derrière, et des latéraux puissants, Evra ou Clichy, et Jallet. Après le tirage au sort, on savait qu'on aurait une difficulté maximale qui serait la France, c'est la réalité, et on se retrouve dans cette réalité aujourd'hui. Mais on a nous aussi une équipe qui a des qualités, qui a de l'expérience, qui sait jouer ce type de match".
Q: Les deux derniers buts encaissés sont venus du côté droit, n'avez-vous pas envie d'y replacer Sergio Ramos ?
R: "Ramos, il est bien où il est. Arbeloa, et je ne le dis pas pour lui donner confiance, a toujours fait un bon marquage sur Ribéry, toujours, que ce soit à l'Euro ou au match aller. Et on n'a pas besoin de faire de changement quand on a une charnière Piqué-Ramos, la meilleure du monde, ou une des meilleures du monde".
Q: Les attaquants développent-ils une certaine anxiété à force de buter sur les défenses regroupées, comme celle de la Finlande ?
R: "Quand on a une domination aussi absolue, qu'on récupère aussi rapidement les ballons, qu'on joue au bord de leur surface quasiment tout le temps et qu'on n'arrive pas à gagner, ça nous préoccupe. L'attaquant doit se dire qu'il doit rester tranquille, patient, qu'il faut ouvrir le jeu. C'est ce que l'orthodoxie commande et ça permet d'évacuer le stress. Ils n'ont pas su se le dire vendredi. Mais je ne crois pas qu'on verra ça demain (mardi), ce sera un match beaucoup plus ouvert que contre la Géorgie et la Finlande. On aimerait bien que la France se retranche dans sa surface de réparation parce qu'on aurait alors beaucoup de chances de gagner".
Q: Vous n'avez pas su protéger votre but d'avance lors des deux derniers matches, est-ce un problème de fatigue ou de confiance ?
R: "C'était différent. La France est davantage montée, on s'est ouvert un peu plus, sans doute que c'était plus de la fatigue. Contre la Finlande, on a toujours joué dans leur camp, ce n'était pas un problème de fatigue mais de deuxième ou troisième but qui n'est pas arrivé. On a beaucoup confiance en notre possibilités".