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© AFP/Fabrice Coffrini
Le président de l'UEFA Michel Platini
, lors d'une conférence de presse, le 11 janvier 2011 à Nyon (Suisse).
L'UEFA réfléchit à une réforme des compétitions européennes pour 2015, a déclaré son président, Michel Platini , dans un entretien à paraître dans Ouest-France mercredi, estimant aussi que l'arbitrage vidéo pourrait "peut-être" être utile pour juger les hors-jeu.
A la question "Il est régulièrement question d'un projet d'abolir la C3, et de faire à terme une Ligue des champions à 64 clubs. Est-ce envisageable ?", le Français a répondu: "Il y a une réflexion en cours pour déterminer quelle forme auront les compétitions européennes entre 2015 et 2018. On en discute, on prendra une décision en 2014. Il n'y a rien de décidé pour le moment."
32 équipes participent à la phase finale de la Ligue des champions depuis la saison 1999-200. La C3, appelée Europa League depuis la saison 2009-2010, a été créée en 1971 sous le nom "Coupe de l'UEFA".
Platini, président de l'UEFA depuis 2007, ne s'inquiète par ailleurs pas de l'éventuelle création d'une compétition concurrente à la Ligue des champions par les clubs les plus riches.
"C'est une question qui revient régulièrement sur le tapis. Cela ne m'inquiète pas. Je ne vois pas comment ça pourrait marcher en dehors d'un cadre UEFA. Qui les arbitrerait? Dans quels stades joueraient-ils? Et beaucoup de gens le veulent-ils? Je ne le crois pas", a déclaré l'ancien capitaine et sélectionneur des Bleus.
Platini, traditionnel opposant à toute aide technologique à l'arbitrage, a aussi estimé dans le quotidien régional que l'arbitrage vidéo pourrait "peut-être" être utile pour juger les hors-jeu, sans pour autant croire à sa mise en place.
"Il n'y a qu'une chose de compliquée, pour laquelle on aurait peut-être besoin de la vidéo, je dis bien peut-être, c'est le hors-jeu. Car c'est très difficile à juger pour les arbitres. Et encore, il faudrait mettre une caméra sur le gars qui appuie sur le bouton, pour savoir quand part le ballon ! Donc je n'y crois pas. Le reste, c'est de l'interprétation: faute ou pas faute, ligne de but, ce n'est pas difficile", a déclaré le Français.
Platini a réitéré son opposition à toute technologie sur la ligne de but, qui sera expérimentée par la Fifa pour la première fois en compétition au Mondial des clubs au Japon (6-16 décembre), et estimé que le système à cinq arbitres instauré par l'UEFA avait "fait ses preuves".
"Monsieur Blatter (président de la Fifa, ndlr) dit que cinq arbitres, c'est cher. Dans nos compétitions UEFA, on a 78 stades. Si on veut mettre la technologie sur la ligne de but, rien que ça, ça nous coûte 32 millions d'euros la première année et 54 millions sur cinq ans. Les arbitres, ça nous coûte 2,3 millions. Le calcul est vite fait", a déclaré Platini.
"Ce sont les télévisions qui poussent à l'arbitrage vidéo pour qu'on paye. Par ailleurs, comme je l'ai déjà dit, ça va à l'encontre du jeu. Et puis mettre ça sur la ligne de but, c'est la porte d'entrée à la vidéo dans le football d'une façon plus générale. Je suis contre tout ça", a-t-il ajouté.
L'ancien numéro 10 et sélectionneur de l'équipe de France s'est par ailleurs déclaré opposé à la +triple pleine+ (penalty, carton rouge et suspension) pour une faute dans la surface annihilant une action de but.
"Oui, je suis totalement contre. Et toutes les commissions du foot, Fifa et UEFA, le sont aussi. Dans la surface, carton jaune + penalty suffiraient. C'est l'International Board (organe de la Fifa garant des lois du jeu, ndlr) qui ne veut pas changer. Mais cela devrait évoluer. On va vers l'abolition de cette règle."