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© AFP/Carl Court
Le président de l'UEFA Michel Platini
lors du congrès de l'UEFA le 24 mai 2013 à Londres
L'UEFA a décidé vendredi de durcir le ton face au racisme et de redonner un peu de lustre à l'Europa League, son président Michel Platini se contentant pour le reste de répéter ses positions sur les questions du fair-play financier, de la présidence de la Fifa ou du Mondial au Qatar.
Rappelant que les matches truqués, les discriminations et les dérives financières étaient des dangers qui "gangrènent de l'intérieur le football", Platini s'est félicité de la résolution adoptée vendredi à Londres, allant jusqu'à évoquer "un grand moment dans l'histoire du foot et de la lutte contre les discriminations".
Concrètement, le texte prévoit un renforcement des sanctions en cas de comportements racistes dans les stades.
L'UEFA imposera ainsi désormais un minimum de dix matches de suspension aux auteurs d'actes discriminatoires, qu'ils soient joueurs ou dirigeants.
Et lorsque des supporteurs se rendront coupables de comportements racistes, le stade concerné sera frappé d'une fermeture partielle à la première infraction et d'une fermeture totale et d'une amende de 50.000 euros en cas de récidive.
"Il y a une vraie augmentation du nationalisme dans beaucoup de pays européens, notamment à l'Est. Il est donc normal que nous trouvions de nouvelles solutions", a expliqué Platini.
L'autre annonce majeure du jour aura été le coup de pouce accordé à l'Europa League, et surtout "à ceux qui la jouent bien", selon les mots d'un président de l'UEFA régulièrement très critique des équipes qui ne disputent pas "à fond" la C3.
Ca "a commencé à marcher"
A partir de la saison 2014-2015, le vainqueur de l'Europa League sera en effet qualifié pour la Ligue des Champions, au minimum pour le tour de barrages.
Et si le vainqueur de la Ligue des champions est qualifié également via son championnat national, le vainqueur de la C3 accédera directement à la phase de groupes.
"En revanche, si le vainqueur de l'Europa League est déjà qualifié pour la Ligue des Champions via son championnat, et bien nous le féliciterons deux fois, mais il n'y aura pas de place supplémentaire pour le finaliste", a ajouté Gianni Infantino, le secrétaire général de l'instance.
© AFP/Carl Court
Le président de l'UEFA Michel Platini
(à droite) avec le Prince Williams lors du congrès de l'UEFA le 24 mai 2013 à Londres
Après avoir officialisé l'adhésion de Gibraltar, qui devient le 54e membre officiel de la confédération, Platini et Infantino se sont ensuite prêtés à une conférence de presse qui a beaucoup tourné autour des thèmes récurrents du moment: le fair-play financier, la technologie sur la ligne de but, le Mondial au Qatar ou la présidence de la Fifa.
Sur ce dernier sujet, Platini a rappelé qu'il avait "le temps".
"J'y pense parce que chaque fois que je vois un journaliste il me le demande", a-t-il plaisanté, affirmant que son choix ne dépendrait pas de celui du président sortant Sepp Blatter, qui laisse planer le doute sur la possibilité de le voir briguer un nouveau mandat en 2015.
Le président de l'UEFA a également redit, en soupirant, son opposition à la technologie sur la ligne de but, ou son souhait de voir le Mondial-2022 au Qatar organisé en hiver.
Quant au fair-play financier, qui selon Infantino "a déjà commencé à marcher", "on va le faire", a de nouveau promis Platini.