Happy Birthday : |
© AFP/Markku Ulander
Le président de l'UEFA Aleksander Ceferin s'exprimant devant le congrès de l'instance à Helsinki, le 5 avril 2017
"Restaurer notre crédibilité et renforcer notre légitimité": Aleksander Ceferin a insisté sur la transparence pour son premier congrès dans la peau de président de l'UEFA, mercredi à Helsinki (Finlande), sept mois après avoir pris la succession de Michel Platini , déchu sur fond de scandale de la Fifa.
Le Slovène veut aller vite pour changer en profondeur l'instance européenne. Il a donc fait passer une série de mesures, à commencer par l'introduction de nouveaux amendements dans les statuts de l'UEFA.
Le mesure la plus emblématique est la limitation du nombre de mandats du président de l'instance européenne et des membres du comité exécutif à trois exercices de quatre ans. Ils devront obligatoirement exercer "une fonction active" (président, vice-président, secrétaire général ou directeur général) au sein de leur association nationale pour être réélus pour un nouveau mandat.
D'autres amendements pour la "transparence" ont également été adoptés à l'unanimité, chose "assez rare" selon Ceferin qui y voit "un signe fort". Parmi ces mesures, la garantie que les sites de toutes les compétitions de l'UEFA soient sélectionnés au moyen d'une procédure d'appel d'offres transparente,.
"Pour les purs amateurs de football, ces mesures sont loin de leurs préoccupations et ne sont que d'obscurs changements qui ne vont pas révolutionner le football. Mais ce sont des changements indispensables pour redorer notre image, pour restaurer notre crédibilité et pour renforcer notre légitimité", a déclaré Ceferin, lors de son discours d'ouverture.
Ceferin est très attendu sur ces questions après la chute de son prédécesseur Michel Platini . Ce dernier a été suspendu quatre ans de toute activité liée au football à cause d'un paiement de 1,8 million d'euros reçu en 2011, sans contrat écrit, censé rémunérer un travail de conseiller de l'ex-président de la Fifa Sepp Blatter achevé en 2002.
- Le soutien d'Infantino -
Jeudi dernier, dans le quotidien français Le Monde, Platini a accusé "l'administration" de la Fifa d'avoir voulu lui "nuire" dans cette affaire. "Ce n'est pas terminé", a assuré le Français de 61 ans qui avait annoncé dès mai 2016 son intention de " poursuivre (son) combat devant les tribunaux suisses".
Son successeur peut compter dorénavant sur un nouveau comité exécutif qui voit arriver six nouveaux membres élus, sur les huit postes en jeu, chargés de "faire passer toutes les autres réformes indispensables au football de demain".
Bien décidé à montrer qu'il était maître de la nouvelle géopolitique du football européen, Ceferin n'a pas hésité à montrer les muscles face aux grands clubs et certaines ligues puissantes sur le dossier épineux de la "Super Ligue" européenne, en affirmant qu'"il n'y aura pas de ligue fermée" et qu'il "ne cèdera jamais au chantage".
Fort d'un excellent résultat financier sur la période 2015/16 avec 4,58 milliards d'euros de revenus générés, en hausse de 64% par rapport à 2011/12, le Slovène a annoncé sa volonté de mettre en place un "fair-play financier 2.0". Il est censé poursuivre la réduction de la dettes des clubs européens "tout en étant un mécanisme de relance de l'économie du football européen".
Le dirigeant de 49 ans a pu compter sur le soutien du président de la Fifa Gianni Infantino, présent à Helsinki. Lors de son élection en septembre, certains observateurs reprochaient à Ceferin d'être téléguidé par Infantino.
"Après un an et demi de présidence à la Fifa, et six mois depuis la présidence d'Aleksander Ceferin à l'UEFA, voici la principal différence entre le passé et aujourd'hui : cette stupide rivalité entre la Fifa et l'UEFA n'existe plus", a déclaré Infantino, qui a passé 16 ans au sein de l'instance européenne