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Les joueurs du PSG à l'entraînement, le 2 août 2013 au Stade de l'Amitié de Libreville au Gabon
Le PSG étrenne la saison 2013-2014 dans son costume de champion de France avec le Trophée des champions contre Bordeaux, ce soir à Libreville (20h45 françaises), l'occasion d'ajouter une ligne au palmarès et de donner le ton, même sans Cavani, face à des Girondins amoindris.
Cette compétition est la moins importante des cinq que disputera le club de la capitale, mais dans l'esprit de ses propriétaires qataris, il n'y a pas à lésiner: il s'agit d'empiler les trophées et de progresser sur le plan européen.
Bref, d'asseoir son hégémonie. Un faux pas d'entrée de jeu face au vainqueur de la Coupe de France serait forcément très mal vécu à Doha et Paris...
Il s'agit aussi de sortir par le haut des soubresauts de ces derniers mois, marqués par une célébration du titre de champion au Trocadéro virant à l'émeute urbaine, le départ de Carlo Ancelotti , les difficultés à trouver son successeur, la démission du directeur sportif Leonardo.
Résultats à relativiser
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Des jeunes Gabonais fêtent l'arrivée des joueurs du PSG, venus visiter un centre pour enfants abandonnés, à Libreville au Gabon, le 2 août 2013
Sur un plan sportif, l'avant-saison parisienne fut plus (trop ?) calme: deux petits succès (Rapid Vienne 2-1; Hammarby, D2 suédoise, 2-0), et deux revers (Sturm Graz 3-1; Real Madrid 1-0). Des résultats à relativiser par les retours échelonnés des joueurs, aux états physiques dissemblables, entraînants des compositions de bric et de broc pour Laurent Blanc , le successeur de "Carletto" sur le banc parisien.
Et ce train de retours n'est pas bouclé: il manquera deux des trois recrues pour ce Trophée des Champions, Cavani et Marquinhos. Le buteur uruguayen et le défenseur central brésilien n'ont repris que lundi sous leurs nouvelles couleurs. Tout comme l'arrière gauche Digne, qui a en revanche pris part au voyage pour le Gabon.
L'association Ibrahimovic-Cavani attendra donc encore un peu, sans doute pour l'ouverture du championnat, Montpellier-PSG vendredi prochain. En l'absence du "Matador" uruguayen acquis pour la somme record en L1 de 64 millions d'euros, et de Ménez (convalescent), Lavezzi pourrait être associé devant à "Zlatan", qui vise une septième supercoupe après celles glanées aux Pays-Bas, en Italie et en Espagne, tout comme Maxwell.
Derrière, qui sera associé au patron de la défense, Thiago Silva: Alex ou Sakho ? Matuidi l'incontournable et Thiago Motta, présenté comme un joueur "très important" par Blanc, semblent tenir la corde à la récupération, tandis que Lucas et Pastore occuperaient les flancs du milieu. A priori sur le banc: Verratti, Chantôme, Sissoko, Bodmer...
Bordeaux, 15 joueurs de champ
Ces problèmes de riche, on ne les connaît pas à Bordeaux. Francis Gillot a dû se contenter d'un groupe de 18 joueurs, dont trois gardiens: neuf joueurs sont indisponibles ! Outre la recrue Orban (pas qualifié), il y a les blessés (Bellion, Faubert, Traoré), les joueurs physiquement trop courts (Rolan, Diabaté) et les suspendus (Planus, Henrique, Bréchet).
Ces trois défenseurs centraux laisseront donc la place à une charnière expérimentale Sané-Savic, tandis que l'attaque devrait être confiée à Saivet, devant une ligne Obraniak-Plasil-Maurice-Belay. Et Poko, international gabonais, sera titulaire. S'il ne l'était pas, "on frôlerait l'incident diplomatique!", s'amusent les dirigeants girondins.
Les Bordelais endossent volontiers le rôle d'outsider, mais ne baissent pas les bras pour autant. "On ne va pas là-bas dans l'esprit de prendre une raclée parce que c'est Paris et en se disant +ils vont mettre les têtes d'affiche et nous on va se faire manger+, avance Obraniak. Non, on sait à quoi s'attendre, on ne sera pas surpris, on a aussi des qualités à faire valoir, même si elles sont moins en vue".
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Le milieu de terrain de Bordeaux, Jaroslav Plasic, entouré de jeunes Gabonais, dans un orphelinat à Libreville le 2 août 2013
Les deux équipes en sont à deux victoires chacune, et le vainqueur se détacherait au palmarès du Trophée des Champions, seul deuxième derrière Lyon (7). Depuis 2004, une édition sur deux se décide aux tirs au but. Or, c'est arrivé l'année dernière (Montpellier-Lyon, 2-2, 2-4 t.a.b.). A noter enfin qu'il n'y a pas de prolongation en cas de nul au bout du temps réglementaire.