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Alors que Lyon débute sa saison samedi par le Trophée des Champions contre le PSG à Montréal, son président Jean-Michel Aulas paraît plus en forme que son équipe, en se montrant très offensif sur tous les fronts.
- "Bouderie"... et pression sur la Ligue -
"C'est une bouderie de ma part": Aulas a été clair en justifiant sa décision de ne pas aller à Montréal et de boycotter le Trophée des champions. En cause, le refus du PSG de laisser jouer Nabil Fékir, malgré la suspension infligée à l'international français par la Ligue.
Pour Aulas, il s'agit d'une part de révolter son groupe contre une injustice. Et de l'autre, de mettre la pression sur la Ligue, qui veut vendre l'image du championnat à l'étranger grâce au Trophée des Champions... à condition que les meilleurs joueurs, comme Fékir, soient là.
Une manière de rappeler qu'il n'a toujours pas digéré l'allègement par la LFP il y a quelques mois de sanctions visant le Marseillais Dimitri Payet et le Parisien Zlatan Ibrahimovic .
Cette bouderie arrive alors que le foot français est à feu et à sang sur la question des montées/descentes entre L1 et L2, qui oppose "gros" et "petits".
Aulas est dans le camp des libéraux: il défend le principe de deux montées/descentes au lieu de trois, une répartition moins égalitaire des droits TV et plaide pour un renforcement du pouvoir des gros clubs à la tête du foot français.
La pression sur Fournier
Dès dimanche après les défaites 6-0 contre Arsenal et 2-0 face à Villareal lors d'un tournoi de préparation à Londres, l'homme fort de l'OL a convoqué une réunion. "Je veux comprendre", a-t-il prévenu dans les colonnes du Progrès.
"On verra si Hubert (Fournier, l'entraîneur) s'est trompé", a-t-il dit, rappelant qu'il "tenait beaucoup au Trophée des Champions" tout en s'interrogeant sur la pertinence "d'accorder une semaine supplémentaire aux internationaux". "Ils avaient eu les vacances qu'il fallait", a-t-il martelé, s'inquiétant de la préparation et notamment des blessures de plusieurs joueurs (Grenier, Fofana, Jallet, Morel, Ghezzal).
Aulas veut être au courant de tout dans le club: en juin, il s'était étonné de ne pas avoir été informé que les internationaux devaient reprendre le 8 juillet au lieu du 6 comme initialement prévu.
Les jeunes doivent confirmer
Le président lyonnais a prolongé les jeunes qui se sont illustrés la saison dernière (Lopes, Umtiti, Tolisso, Fekir, Ferri, Grenier). Ils sont désormais élevés au statut de stars avec les salaires correspondant. Et il attend un retour sur investissement.
Pour lui, il faut faire au moins aussi bien en championnat (2e), du mieux possible contre le PSG samedi, pour donner l'image d'une réelle rivalité entre les deux clubs en L1, et se classer à l'une des deux premières places en phase de poules en Ligue des champions.
JMA tient à jouer cette épreuve dès février dans le Grand stade de Décines dans lequel l'Olympique lyonnais évoluera à partir de janvier.
Dans un autre registre, les rumeurs sur un éventuel transfert de Clinton Njie (qui profiterait au peu expérimenté Yassine Benzia) peuvent être une manière de faire pression sur le Camerounais pour qu'il prolonge aussi.
Le dossier Lacazette
Le meilleur buteur de la dernière L1 (27 buts) n'a pas encore prolongé mais Jean-Michel Aulas est en position de force: le joueur est en contrat jusqu'en 2018 avec un salaire annuel de quelque 3 millions d'euros.
Il lui en a proposé "un minimum de 4 millions", mais cette offre a été repoussée par son agent, David Venditelli. Une proposition révélée publiquement par JMA, qui a ainsi pris à témoin médias et supporteurs.
L'image du joueur, qui n'a marqué contre aucun adversaire du top 5 en L1 ni joué aucune rencontre en Ligue des Champions, a été écornée sur les réseaux sociaux. Mais il a été très applaudi à Gerland lors du match amical contre l'AC Milan après lequel il a déclaré "vouloir rester à Lyon".
En cas de transfert, entre 30 et 50 millions d'euros, JMA et l'OL auraient largement de quoi pouvoir le remplacer avantageusement.