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© AFP/BERTRAND GUAY
Le patron du PSG Nasser Al-Khelaïfi lors de la présentation de la jeune recrue Marco Verratti
, le 18 juillet 2012 au Parc des Princes
Grosses chaleurs pour le Paris SG: le club doit envoyer les "signaux forts" promis par son président Nasser Al-Khelaïfi, mais aussi retenir certains éléments qui, comme Marco Verratti , sont tentés par un départ. Le tout, juste après avoir encore chamboulé sa direction sportive.
"Quand vous êtes au niveau du PSG et que vous voulez concurrencer les plus grands clubs européens, il n'y a pas de concurrence que sur le salaire ou le contrat, mais aussi sportivement", avait analysé fin mai Alain Roche , anciennement chargé du recrutement du club, dans une interview à l'AFP. "Convaincre un joueur en lui disant que vous allez aller en finale, en demi-finale de Ligue des champions rapidement alors que vous n'y arrivez pas depuis cinq ans, c'est extrêmement difficile."
Pour changer la donne, Nasser Al-Khelaïfi a fait venir comme directeur sportif Antero Henrique, ex-homme fort du FC Porto, et s'est séparé de Patrick Kluivert qui a raté son passage à ce poste.
Mais, même si le PSG a été cité comme principal candidat à l'accueil d'un Cristiano Ronaldo en délicatesse avec la justice espagnole, il n'y a toujours pas de recrues alors que Monaco a déjà fait venir des jeunes prometteurs comme Youri Tielemans (ex-Anderlecht) ou Jordi Mboula (ex-Barcelone).
- 'Le PSG ne le laissera pas partir' -
Pire: c'est dans le sens des départs que le PSG fait, à son corps défendant, la 'Une' des médias européens. Alors que l'un de ses cadres, Blaise Matuidi , s'interroge sur son avenir, un autre joueur clé, Marco Verratti , est tenté d'aller au bras de fer selon les médias spécialisés pour rejoindre un très grand d'Europe, Barcelone.
"Verratti a prolongé pour quatre ans la saison dernière, a tempéré l'éphémère directeur du football du PSG, Patrick Kluivert , au micro de la télévision espagnole LaSexta. Je sais que Verratti veut partir au Barça mais le PSG ne le laissera pas partir".
"Quand tu as des ambitions, tu gardes ce genre de joueurs. Nous ne pouvons pas le laisser partir", avait expliqué Maxwell, jeune retraité du PSG début juin au micro de la Cadena Ser.
© AFP/LLUIS GENE
Le milieu de terrain Marco Verratti
, broyé avec le PSG par le FC Barcelone en Ligue des champions au Camp Nou, le 8 mars 2017
Sollicité par l'AFP, l'entourage de Verratti n'a pas souhaité s'exprimer dans l'immédiat. Mais les langues se délient dans le milieu. Il faut "mettre en place" ce qu'il faut "pour que le projet Champions League soit réalisable et pour l'instant je n'ai pas l'impression qu'il le soit", avait estimé l'ancien joueur parisien Edouard Cissé, dimanche sur TF1. Ce serait d'ailleurs l'une des explications aux envies d'ailleurs de Verratti.
Finn Dowley, analyste sports chez Brand Finance, auteur chaque année d'un rapport sur la puissance des marques des clubs de football, tempère néanmoins: ces envies d'ailleurs ne sont pas de nature à remettre en cause la force de la marque PSG.
- Risque pour la marque ? -
"Nous pensons toujours que le club est en mesure d'attirer les meilleurs joueurs du monde, parce qu'ils sont capables de payer les meilleurs salaires et aussi parce qu'ils ont la possibilité de gagner la Ligue des champions, ce que seuls 5 ou 6 clubs en Europe ont", explique-t-il à l'AFP.
En 2016, Brand Finance avait classé le PSG au 7e rang des marques les mieux valorisées, derrière Manchester City ou le Bayern Munich, mais devant Dortmund ou la Juventus Turin.
Toutefois, "ce sera clairement un souci pour le club si cela devient une tendance, que les meilleurs joueurs souhaitent en permanence quitter le club. Cela affecterait clairement le club, l'équipe, la marque, le développement sportif", avertit encore l'analyste.
Paris va donc devoir rassurer tout le monde, en interne comme en externe, sur sa capacité à se forger une équipe compétitive pour regagner le championnat et surtout faire mieux en Ligue des champions (élimination historique cette saison en 8es de finale avec le fameux 6-1 à Barcelone).
Cela passera par un mercato plus réussi que celui de l'exercice précédent. Mais, pendant que le Bayern Munich recrute Corentin Tolisso ou Niklas Süle, que Manchester United attire Victor Lindelof, que Manchester City enrôle Bernardo Silva ou la Juventus Turin Patrik Schick, le PSG, qui reprendra l'entraînement le 4 juillet, a pris du retard en la matière.