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L'Olympique de Marseille (L1) semble avoir trouvé le successeur de Marcelo Bielsa avec l'Espagnol Michel, reçu mercredi au centre d'entraînement de la Commanderie, et qui devra relancer une équipe à la dérive.
La première - et la plus grosse - pierre de l'après-Bielsa paraît posée. José Miguel Gonzalez Martin del Campo, dit Michel (52 ans), a été photographié par le journal La Provence en discussion avec le président Vincent Labrune et l'état-major du club, au centre Robert Louis-Dreyfus.
L'OM n'a pas officialisé son arrivée. Mais selon La Provence, les premiers contacts remontent au 10 août, soit deux jours après la démission fracassante de Bielsa, au soir de la première journée de Ligue 1 et après une défaite contre Caen (0-1).
L'ex-international espagnol (66 sélections, 21 buts), qui pourrait s'engager pour deux saisons, devra reprendre un groupe secoué par le départ tonitruant de Bielsa et battu lors des deux premiers matches sans marquer le moindre but.
Il devra également aider le club à boucler son mercato. Rémy Cabella arrive en prêt de Newcastle (1re div. anglaise), où devrait partir Florian Thauvin. Il faudra également vite trouver un attaquant de pointe.
Mais la tâche ne semble pas effrayer Michel. "Un entraineur à ce niveau est, entre autres fonctions, un grand Directeur des ressources humaines", notait-il dans une chronique au journal El Pais pendant le Mondial-2014, saluant le travail de Jorge Sampaoli à la tête du Chili.
- 'Nous tenons la balle' -
Ex-membre de la fameuse "Quinta del Buitre" du Real des années 1980, il réunit plusieurs des qualités voulues par la direction de l'OM pour reprendre l'équipe abandonnée par "El Loco", et conduite depuis par Franck Passi, ex-adjoint de l'Argentin. Ce dernier, surnommé "El Local" doit diriger l'équipe contre Troyes, dimanche pour la 3e journée, avait annoncé le club.
Déjà Michel, ancien grand joueur du Real Madrid (1982-1996) et de l'Espagne, a la stature internationale à même de séduire le public de l'OM.
Son passage sur le banc de la réserve du Real (2006-2007) lui confère une expérience avec les jeunes joueurs, qui composent la majeure partie de l'effectif actuel de l'OM. Mais sa saison s'était terminée par une relégation en 3e division, et par une dispute avec le président madrilène d'alors, Ramon Calderon.
Il a également une réputation de beau jeu propre à assumer "l'héritage" de l'Argentin, selon le mot même de Labrune.
Avant un duel contre Manchester United en Ligue des champions, avec l'Olympiakos Le Pirée, il avait décrit sa philosophie: "Nous tenons la balle le plus de temps possible, nous la récupérons le plus tôt possible, nous sommes agressifs et pressons l'adversaire", avait-il expliqué.
- Palmarès à consolider
En revanche son palmarès reste à consolider, il n'a gagné que le Championnat de Grèce - et une Coupe de Grèce - à la tête de l'Olympiakos, qui a remporté, avec ou sans lui, 19 des 21 derniers titres.
Entraîneur sur le tard, à 42 ans, huit ans après la fin de sa carrière de joueur, il a débuté en 2005 sur le banc du Rayo Vallecano avant de prendre la direction du Castilla, la réserve du Real, puis de rebondir à Getafe (2009-2011), où il a obtenu le meilleur classement de l'histoire du club, la 6e place en 2010.
Il échoué au FC Séville (février 2012-janvier 2013), en étant limogé au bout de onze mois, avant de partir à l'Olympiakos (2013-2015).
Licencié après une élimination en phase de poules de la C1, il avait conduit l'année précédente l'équipe en 8e de finale, où elle avait gaspillé contre Manchester United un avantage de deux buts (2-0/0-3).
Enfin il conviendrait aux hispanophones de l'effectif, Lucas Ocampos et Javier Manquillo, orphelins de Bielsa.
A noter que Michel a déjà croisé Bielsa, à qui il a laissé un grand souvenir. Avec le FC Séville, en novembre 2012, il avait empêché El Loco, alors à l'Athletic Bilbao, d'être exclu en intervenant auprès du quatrième arbitre pour calmer la situation. "Un geste de chevalerie et de confraternité difficile à oublier", avait dit Bielsa. L'OM a trouvé un chevalier.