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Nicolas Anelka
, photographié le 26 décembre 2013 lors d'une rencontre entre West Bromwih et Tottenham
Pour un énième contre-pied, à 35 ans, Nicolas Anelka jouera finalement bien au Brésil: pas avec l'équipe de France au Mondial, mais à l'Atletico Mineiro, club dont le symbole est aussi un coq, comme sur le maillot bleu.
L'enfant terrible du football français, qui a quitté West Bromwich Albion en mars après sa "quenelle" controversée de décembre, a en effet signé à l'Atletico Mineiro, le club de Belo Horizonte où joue Ronaldinho, un autre ancien Parisien, a annoncé le président de l'Atletico Alexandre Kalil sur son compte twitter.
"Anelka est au Galo (coq)", a-t-il déclaré sans autre précision sur le contrat ou la durée de celui-ci.
Le Français jouera donc pour le douzième club de sa carrière, dans un septième pays (France, Angleterre, Espagne, Turquie, Italie, Chine, Brésil) et devrait donc provisoirement échapper à sa suspension de cinq matchs en Angleterre pour sa quenelle.
Mais la Fédération anglaise de football (FA), visiblement soucieuse de ne pas laisser ce geste impuni, avait saisi la Fédération internationale dès l'annonce du départ de son ancien joueur, pour demander l'extension de cette sanction au niveau mondial. La Fifa est "en train d'examiner les éléments de ce dossier" et n'a pas encore pris sa décision.
Le 28 décembre, lors d'un match à West Ham, Anelka avait célébré son premier but de la saison en faisant une "quenelle", un bras tendu vers le bas, l'autre bras replié touchant l'épaule. L'ancien joueur d'Arsenal et du Real Madrid avait expliqué qu'il s'agissait d'une "spéciale dédicace" à un de ses amis, l'humoriste controversé Dieudonné M'Bala M'Bala, inventeur de ce geste qu'il assure n'être qu'une manifestation antisystème.
"Je ne suis ni antisémite ni raciste et j'assume totalement mon geste", avait alors souligné Anelka.
Toutefois, la quenelle est considérée comme "antisémite" par beaucoup, dont l'actuel Premier ministre français Manuel Valls, qui l'avait sévèrement critiqué en tant que ministre de l'Intérieur.
L'ancien attaquant de Chelsea avait d'abord reçu le soutien de son club de WBA, avant un divorce trois mois plus tard.
- Polémique sur polémique -
Anelka avait refait parler de lui cette semaine dans une interview au quotidien Metro dans lequel il réglait une nouvelle fois ses comptes avec Raymond Domenech . Il y déclarait notamment ne pas regretter ses insultes envers l'ancien sélectionneur de l'équipe de France à Knysna, lors du Mondial 2010 en Afrique du Sud, qui lui avait valu une suspension pour 18 matchs de l'équipe de France.
Le joueur a plus brillé ces derniers mois voire années par ses affaires extrasportives que ses performances sur le terrain: discret à West Bromwich Albion (2 buts), transparent à la Juventus (0 but en deux matchs) et peu efficace à Shenhua (22 matchs et 3 buts), où il avait surtout défrayé la chronique en devenant entraîneur-joueur, lui l'attaquant qui avait du mal à respecter les décisions de ses anciens coaches.
Lors de son passage au Real, il avait notamment été recadré par Vicente Del Bosque qui lui avait rappelé que le club n'était pas "une cour d'école".
Au Brésil, Anelka, qui aura toujours donné l'impression de ne jamais avoir atteint la pleine étendue de son talent, tentera loin de l'Europe de retrouver sur le rectangle vert une crédibilité sportive perdue. L'Atletico, un des grands clubs brésiliens, est tout sauf une maison de retraite. Le club a remporté la saison dernière la Copa Libertadores, l'équivalent sud-américain de la Ligue des champions européenne. Dans son histoire, figurent le célèbre entraîneur Télé Santana et des joueurs de renom comme Reinaldo, Dada Maravilha, Eder ou Toninho Cerezo.
Il aura comme concurrent au poste d'avant-centre un certain Jo, régulièrement appelé en équipe du Brésil et qui devrait lui participer au Mondial dans son pays.