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© AFP/Kenzo Tribouillard
Le gardien de Barcelone Victor Valdes
le 4 août 2012 au Parc des Princes contre le PSG
Le Real Madrid, qui n'a toujours pas gagné cette saison en Liga, peut-il surmonter ses doutes naissants pour l'emporter mercredi à domicile en match retour de la Supercoupe d'Espagne face au Barça ?
Pour lever ce trophée que les Blancs avaient dû laisser la saison dernière au Barça (2-2; 3-2), une victoire 1-0 suffirait aux Merengue qui, au match aller, ont pu profiter d'un cadeau inespéré du gardien catalan Valdes.
Alors que les Blaugrana, dominateurs, menaient en effet 3-1 au Camp Nou, Valdes s'était pris les pieds dans le tapis à cinq minutes de la fin, offrant à l'ailier Di Maria la possibilité de ramener ses partenaires à 3-2.
Reste à savoir si les hommes de Mourinho, plongés en plein doute après leur défaite (2-1) à l'extérieur contre Getafe dimanche en Liga, seront capables de se remobiliser.
Contre le Barça comme contre Getafe, les Madrilènes sont en effet apparus fébriles, incapables de changer de rythme quand ces matches l'exigeaient.
La prestation particulièrement pauvre du Real contre Getafe menace ainsi déjà de rompre l'unité que le titre de champion de la saison dernière avait contribué à cimenter.
© AFP/Dominique Faget
L'entraîneur du Real Madrid José Mourinho lors d'une conférence de presse le 28 août 2012 à Madrid à la veille du match retour de Supercoupe d'Espagne contre Barcelone
"Cela a été un match inacceptable", a tonné Mourinho après le faux pas des siens. Et mardi, il est revenu sur cette défaite qui l'a manifestement marqué.
"Je ne suis pas préoccupé par qui gagnera demain. Je veux juste savoir si notre match inacceptable contre Getafe de dimanche dernier était une situation ponctuelle ou s'il est la conséquence d'un état psychologique particulier de cette équipe", a-t-il déclaré en conférence de presse.
Au-delà de leur "état psychique", les joueurs madrilènes semblent devoir ajuster deux ou trois choses en ce début de saison.
Offensivement, ils apparaissent beaucoup plus timorés que l'an passé. Les Blancs semblent ainsi éprouver les pires difficultés à jouer en attaque placée, face à des adversaires les attendant recroquevillés sur leurs propres buts.
Une chance pour le Real: ce ne sera assurément pas le cas du Barça mercredi qui, selon sa philosophie de jeu habituelle, ne devrait pas se contenter du match nul.
Retour probable de Pepe
Mais la rapidité des combinaisons des Blaugrana et la bonne entente du tandem Iniesta-Messi pourraient faire souffrir les Madrilènes tout autant, sinon plus qu'une défense regroupée.
Côté blaugrana, même si les premiers résultats incitent à la confiance (trois matches, trois victoires), on se garde toutefois de toute fanfaronnade.
"Personne ne s'attendait à ce que le Real perde cinq points en deux journées. Mais cela ne signifie rien. Le Real reste le Real et peut tout aussi bien remporter ses 30 prochains matches", assurait ainsi un Piqué prudent car ayant l'expérience des clasicos.
C'est qu'un certain nombre de paramètres pourraient aussi varier par rapport au match aller.
D'abord, les Blancs devraient pouvoir compter sur le retour de leur défenseur central Pepe, qui offre autrement plus de garanties qu'Albiol. Le Portugais, remis d'un traumatisme crânien dont il avait été victime lors du premier match de Liga contre Valence, est à lui seul un plan anti-Messi, qui n'avait d'ailleurs pas montré grand-chose au match aller.
Par ailleurs, se pose aussi la question Modric, recruté lundi par le Real et qui pourrait déjà faire partie du groupe. Mais il est peu probable que le milieu croate, à court de rythme, ait beaucoup de temps de jeu.
Enfin, côté Barça, la charnière centrale pourrait être orpheline de Puyol, incertain après sa fracture à la pommette droite contre Osasuna (victoire du Barça 2-1).