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© AFP/Valery Hache
Le président de Monaco Dmitri Rybolovlev lors d'un match de Ligue 2 contre Caen le 4 mai 2013
Monaco, actuel leader de L2, sommé par la Ligue de football professionnel (LFP) de transférer son siège en France avant juin 2014, a jugé "totalement inacceptable" dimanche la demande de la Fédération française de football (FFF) de "200 millions d'euros pour mettre fin au conflit".
Dans son communiqué, le club de la Principauté a également annoncé son intention d'agir en justice contre les instances du football français suite à cette requête de Noël Le Graët, le président de la FFF, lors de sa rencontre avec le président de l'ASM, Dmitry Rybolovlev, vendredi.
"Lors de cette entrevue, M. Le Graët, agissant pour le compte de la FFF et de la LFP, a réclamé au club monégasque une somme de 200 millions d'euros pour mettre fin au conflit actuel sans avoir à délocaliser son siège en France, afin d'évoluer dans le championnat français", dit le communiqué, qui poursuit : "La position du club est très claire, l'ASM FC considère qu'une telle demande est totalement inacceptable".
Le club, affilié à la FFF depuis 1919, explique avoir "investi depuis longtemps des sommes importantes dans le football français, formé des internationaux français et représenté fièrement le football hexagonal en Coupes d'Europe" et, de ce fait, dit ne pas comprendre "ce manque de reconnaissance de la part des instances fédérales".
Le club, "après consultation de ses conseils juridiques, n'a pas d'autre choix que d'intenter une action en justice afin d'obtenir un règlement judiciaire du litige", ajoute le communiqué.
Il précise enfin que dans le cadre de ce procès le club "réclamera à la LFP l'annulation de la décision du 21 mars dernier (NDLR: la décision de la LFP obligeant les clubs professionnels à avoir leur siège en France) ainsi que des dommages et intérêts comme compensation des pertes financières et commerciales subies".
Monaco a déjà commencé son approche juridique du conflit puisque le communiqué indique qu'une lettre a été envoyée "à M. Le Graët détaillant l'investissement significatif du club dans le football français et la description des préjudices subis du fait de la position conjointe de la LFP et la FFF".
Contacté par l'AFP dimanche, Noël Le Graët n'avait pas encore réagi à la mi-journée.
Selon une source proche du dossier, le président de la FFF aurait agi à titre individuel sans avertir la LFP de son entrevue avec M. Rybolovlev.
Ce n'est pas la première fois que des discordances apparaîtraient ainsi entre la Fédération et la Ligue. Le 2 avril, au sujet de la taxe à 75%, Noël Le Graët avait déjà jeté le trouble en déclarant que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault lui avait assuré que les clubs professionnels en seraient exonérés. Il avait très vite dû faire marche arrière devant le démenti de Matignon.
"Je n'ai pas eu Jean-Marc Ayrault en direct. Je n'ai pas parlé avec lui. A titre personnel, j'ai cru que cette taxe était destinée aux grandes entreprises et excluait les sportifs et les artistes. C'était ma grille de lecture. J'ai sans doute été trop rapide, car Matignon, c'est vrai, ne l'a jamais dit officiellement", avait-il ensuite reconnu.