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Auteur du but de l'équipe de France, tenue en échec dimanche en Serbie (1-1), Paul Pogba a encore survolé les débats lors de ce match amical certes bien moins intense que celui de jeudi contre l'Espagne (1-0), déjà éclaboussé de sa toute classe.
Contre les Serbes, Pogba, forcément entamé après sa débauche d'énergie face à la Roja, a été moins omniprésent dans l'entre-jeu. Mais contrairement à son camarade Sissoko, hors du coup pour son doublon, le Juventino a connu très peu de déchet dans son jeu, démontrant qu'il pouvait être aussi d'une sobriété tout aussi efficace.
Pour sa 18e sélection, le joueur de 21 ans a connu la joie d'inscrire son 4e but en Bleu. Pas le plus difficile, esseulé au second poteau où il a poussé au fond des filets le ballon de corner tiré par Cabella qui venait de longer la ligne de but (1-0, 13e).
Après avoir été cueilli à froid par un petit pont de Matic (7e) qui l'avait quelque peu vexé, Pogba n'a donc pas attendu trop longtemps pour se mettre dans de bonnes dispositions, et c'est en toute confiance qu'il a gratifié le public serbe d'un premier gri-gri dont il a le secret (17e). Quant au second, un râteau d'une rapidité d'exécution incroyable, enchaîné par un décalage dans le timing vers Sagna, il a donné le tournis aux quatre Serbes autour de lui, sauvés par le gong de la mi-temps (45e).
Rigoureux dans son placement, il n'a pas beaucoup laissé la possibilité aux Serbes de s?infiltrer dans sa zone, si ce n'est à la 43e minute sur son seul ballon perdu de la rencontre, sans conséquence fâcheuse toutefois.
- 'Le taulier' -
En seconde période, Pogba s'est montré un peu plus dangereux offensivement, sur ses déjà fameuses percées plein axe qui caractérisent son style. Celle de la 56e minute, ponctuée d'une frappe puissante, a notamment obligé le gardien à une parade pénible.
Le champion du monde des moins de 20 ans se voyait finalement remplacé par Matuidi à la 73e minute, non sans avoir quatre minutes auparavant, dans un moment de flottement de son équipe, exhorté ses partenaires à faire plus vite tourner le ballon.
Par le geste, comme par la parole, Pogba illustrait à ce moment précis le propos de Loïc Rémy qui le considérait comme le "taulier" des Bleus, cette semaine en conférence de presse.
Qu'ils viennent de ses coéquipiers, des observateurs ou des supporteurs, les qualificatifs élogieux ne sont pas prêts d'arrêter de pleuvoir pour évoquer Pogba, qui s'est clairement imposé comme le grand bonhomme de ce long week-end international chez les Bleus. Au point, comme Rémy le suggère, de devenir avant l'heure le patron dont l'équipe a besoin pour se tracer une route sereine vers l'objectif de l'Euro-2016.
Certes le tournoi continental n'aura lieu que dans deux ans en France, mais il n'est jamais trop tôt pour impressionner l'Europe.