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© AFP/LLUIS GENE
Le président du FC Barcelone Josep Maria Bartomeu et le PSG du groupe japonais Rakuten, nouveau sponsor maillot du club, le 16 novembre 2016 au Camp Nou
Près de 7 milliards d'euros de droits TV sur trois ans pour les clubs anglais? Paul Pogba qui passe de la Juve à Manchester United pour 105 millions d'euros ? Même pas peur: le FC Barcelone, le Real Madrid, l'Atletico Madrid ou le Bayern Munich ont donné des leçons de maintien à la Premier League.
. Barça, le plus attractif à l'international
Dans le clasico des clubs les plus riches du monde, le FC Barcelone est en passe de détrôner le Real, son rival honni. En 2015-2016, le club a enregistré un chiffre d'affaires record de 679 M EUR et devrait dépasser le Real Madrid (620 M EUR pour 2015-2016) lors de la prochaine publication du palmarès annuel par le cabinet Deloitte.
Comment le Barça a-t-il réussi ce tour de force ? En trois mots, formation, "MSN" et sponsoring. Fort de son centre de formation (Sergi Roberto, Rafinha...) qui lui permet de conserver son identité régionale, et de son rayonnement international grâce à ses joyaux Lionel Messi et Neymar, le club catalan a signé coup sur coup deux contrats majeurs.
Le champion d'Europe 2015 a d'abord signé en mai dernier une reconduction de son contrat avec l'équipementier américain Nike, ce qui lui garantit au moins 150 M EUR de revenus par saison sur dix ans à partir de 2018-2019. Avant de s'offrir mi-novembre un nouveau sponsor maillot avec Rakuten, groupe japonais de commerce et services en ligne, qui rapportera au moins 55 M EUR par an.
"L'Asie est un marché très important pour le Barça", avait déclaré le président blaugrana Josep Maria Bartomeu, dont l'objectif affiché est d'atteindre le milliard d'euros de chiffre d'affaires à l'horizon 2021.
. Real, les 'Galactiques' valeurs sûres
© AFP/GERARD JULIEN
L'attaquant vedette du Real Madrid Cristiano Ronaldo
avec le président du club Florentino Perez à Santiago Bernabeu, lors du renouvellement de son contrat, le 7 novembre 2016
Le président madrilène Florentino Pérez, revenu à la présidence en 2009 après un premier mandat (2000-2006), a confié les rênes de son équipe à Zinédine Zidane, légende du club. Et il connaît la recette pour gagner des titres et redevenir "un leader sur le plan économique": sa politique de recrutement de stars, les "Galactiques".
"Je suis de ceux qui pensent que si le Real a les meilleurs joueurs du monde à chaque poste, les revenus ne seront pas un problème", a-t-il confié dans un entretien avec l'AFP.
Menacé d'une interdiction de recrutement, le club a lancé une vague de prolongations pour sauvegarder son effectif. En l'espace de trois semaines, le Real vient de prolonger Toni Kroos (2022), Luka Modric (2020), Lucas Vazquez (2021) et Gareth Bale (2022), recruté en 2013 pour environ 100 M EUR. Et surtout sa star Cristiano Ronaldo (2021), qui a remporté un 4e Ballon d'Or.
. Bayern Munich, régularité 'kolossal'
© AFP/CHRISTOF STACHE
Le milieu de terrain du Bayern Franck Ribéry pose avec un jeune supporter lors de la réouverture d'une boutique du club à l'aéroport de Munich, le 6 novembre 2016
Régularité sportive et belle santé financière: tout va bien pour le Bayern. Avec Carlo Ancelotti aux manettes, l'un des rares techniciens sur le marché à avoir remporté trois C1, la présence de ses stars allemandes (Neuer, Lahm, Müller) et sa ligne d'attaque menée par Robert Lewandowski , le Bayern peut espérer valoriser l'héritage de la période Guardiola.
Et le club dirigé de nouveau par Uli Hoeness a réalisé un chiffre d'affaires record de 627 millions d'euros, en hausse de plus de 100 millions sur un an, grâce notamment à une augmentation des revenus du sponsoring et des droits télés. Soit presque le double du Borussia Dortmund (376 M EUR), deuxième club le plus prospère d'Allemagne.
. Atletico, recrutement malin et appui chinois
Deux finales de Ligue des champions lors des trois dernières saisons et un titre en Liga avec seulement 187,1 M EUR de revenus en 2015 (selon Deloitte), c'est dire l'exploit réalisé par les Colchoneros ! Deux hommes incarnent la réussite de l'Atletico Madrid depuis trois saisons: Diego Simeone et Antoine Griezmann .
Le premier a façonné un groupe solide sans stars. Le second, passé du statut d'espoir à celui d'un des meilleurs joueurs de la planète, illustre le recrutement intelligent réalisée par le club (Carrasco, Oblak, Gaitan) avec plusieurs plus-values intéressantes (Falcao, Diego Costa, Agüero, De Gea).
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Yannick Carrasco après un but pour l'Atletico contre Malaga, le 29 octobre 2016 à Vicente Calderon
Et pour faire face aux montagnes de cash de la Premier League, ou à la main mise du duo Real-Barça sur les droits TV domestiques, l'"Atleti" s'est tourné vers la Chine, nouvel argentier du foot mondial. L'homme le plus riche d'Asie, Wang Jianlin, a déboursé 45 millions d'euros en janvier 2015 pour acquérir 20% du capital du club. Et son conglomérat, Dalian Wanda Group, déjà partenaire de la Fifa, a remporté les droits de "naming" du nouveau stade de 70.000 places, où l'Atletico doit jouer à partir de la saison prochaine.