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Les Français fêtent leur qualification pour la finale de l'Euro, le 7 juillet 2016 à Marseille
L'année 2016 des Bleus de Didier Deschamps fut d'une folle intensité. Malgré les handicaps et les pièges, la France s'est hissée en finale de son Euro et s'est idéalement placée en tête de sa poule en éliminatoires du Mondial-2018 en Russie.
De l'aventure bleue au roman russe, bilan et perspectives.
. TRESORS DE GUERRE
UNE EQUIPE EST NEE. Affaire Benzema, accusations de racisme, forfaits en cascade, qui pouvait craindre pire préparation pour Didier Deschamps avant l'Euro ? Contre vents et marées, son équipe de France est pourtant parvenue à atteindre la finale à la maison. Le sélectionneur gardera bien sûr longtemps en tête ce maudit poteau qui a renvoyé le tir d'André-Pierre Gignac face au Portugal. Et cette défaite (1-0 a.p), la seule des Bleus en 2016, est la plus cruelle. Mais une équipe est née, et a retrouvé le soutien du public grâce à son incroyable parcours. "Une finale c'est quelque chose de fabuleux mais on est passé à côté de quelque chose d'extraordinaire", a résumé Didier Deschamps lundi dans une vidéo mise en ligne par la Fédération française.
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L'attaquant français Antoine Griezmann
buteur contre l'Irlande à l'Euro-2016, le 26 juin au Parc OL
UN LEADER NOMME GRIEZMANN. L'Euro a permis de consacrer un joueur-phare chez les Bleus. Avec ses six réalisations en sept matches, Antoine Griezmann a terminé meilleur buteur de la compétition et été élu meilleur joueur du tournoi. Pour l'attribution du Ballon d'Or, l'attaquant de l'Atletico Madrid n'a bien sûr pas pu rivaliser avec la vedette portugaise Cristiano Ronaldo , qui l'avait battu aussi bien en finale de l'Euro qu'en Ligue des champions. Mais "Grizou" n'a que 25 ans et il a pris date. "Il bouscule un peu la hiérarchie. Il est très performant depuis deux ans, c'est déjà une très belle réussite personnelle et collective", l'a félicité Deschamps sur l'Equipe TV.
LA QUALIFICATION EN BONNE VOIE. Finaliste de l'Euro, l'équipe de France a commencé ses qualifications pour le Mondial-2018 par une contre-performance au Bélarus (0-0). Mais elle s'est vite remise sur de bons rails, grâce notamment à ses victoires au Pays-Bas (1-0) et contre la Suède au Stade de France (2-1), ses deux principaux rivaux. Les Bleus sont en tête du groupe A avec 10 points, contre 7 pour les Néerlandais et les Suédois. Et la route est dégagée avec une première sortie en 2017 au Luxembourg, qui devrait être une simple formalité, le 25 mars, avant les cinq dernières rencontres.
. PROBLEMES DE RICHES
. GIROUD OU BIEN GAMEIRO ? Qui doit accompagner Griezmann en attaque pour former la "2G" pour la suite des qualifications ? Son compère de l'Atletico Kevin Gameiro ou Olivier Giroud ? Le longiligne attaquant d'Arsenal a encore une longueur d'avance dans l'esprit de Deschamps, grâce à l'expérience réussie de l'Euro où ses déviations et remises de la tête ont souvent été précieuses. Mais il traverse une période difficile, relégué sur le banc dans son club de Londres. Et pendant ce temps, Gameiro affiche jour après jour sa complicité avec "Grizou" en Espagne.
. L'ETERNEL PROBLEME DES LATERAUX. C'est un poste qui a souvent posé problème aux Bleus ces dernières années. Didier Deschamps comptait sur la jeune génération pour régler définitivement la question. Brillant avec Monaco, Djibril Sidibé semble pour l'instant encore un peu tendre en Bleu. Il va devoir profiter des éliminatoires pour monter en puissance. A gauche, Layvin Kurzawa est embêté par une pubalgie et était forfait lors du dernier rassemblement. Au lieu de faire confiance au Barcelonais Lucas Digne, Deschamps a préféré rappelé un revenant, Patrice Evra et ses 35 ans, mais ce n'était que ponctuel a-t-il assuré sur RMC.
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Le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps
lors d'un entraînement, le 14 juin 2016 au Vélodrome
. L'IMPOSSIBLE STYLE DESCHAMPS ? Le reproche agace un peu le sélectionneur. Ses Bleus n'ont pas vraiment de style, pas comme les Espagnols ou les Allemands. Pragmatique avant tout, Deschamps avait juste concédé après le dernier match de l'année contre la Côte d'Ivoire (0-0 en amical) "une marge de progression", pour "mieux maîtriser" face "à des adversaires de plus en plus regroupés", compte tenu du statut de l'équipe de France. Pour le reste, les résultats en 2016 parlent pour lui. "Si toutes les années sont comme ça, je les prends. Cela aurait pu et aurait dû être une très belle année, la seule défaite qu'on a, c'est celle qui aurait pu nous donner un titre". En finale de l'Euro.