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© AFP/Kenzo Tribouillard
Zlatan Ibrahimovic
(d) et David Beckham
paradent pour fêter le titre de champion de France du PSG le 13 mai 2013 à Paris
L'argent du Qatar est arrivé en 2011, Ibrahimovic a débarqué en 2012, mais c'est en 2013 que le Paris SG et son fameux "projet" ont atteint leurs premiers objectifs: un titre de champion de France inédit depuis près de 20 ans et un encourageant quart de finale de Ligue des Champions.
Le 24 février 2013, au Parc des Princes pour un match contre Marseille, il y avait Ibrahimovic sur la pelouse, Beckham sur le banc de touche, Thiago Silva, blessé, dans les tribunes, et même Ronaldo (le Brésilien), venu donner le coup d'envoi.
Les supporteurs parisiens qui avaient vu en mai 2008 leur club sauvé de la relégation par un but de l'oublié Amara Diané ont dû se frotter les yeux pour y croire.
En à peine plus de deux ans, le PSG est bien devenu un aimant à grandes stars, concentré à la fois sur des ambitions sportives réelles et assumées et sur une mise en scène de son "projet" à la limite du storytelling.
Le recrutement de Beckham pour à peine cinq mois, de janvier à mai, est ainsi apparu plus comme un coup marketing que comme une décision purement sportive. A 37 ans, le très souriant et très professionnel Anglais a en effet proposé des prestations au mieux quelconques sur le terrain.
Champion de France, une 1re depuis 94
En revanche, sa présence a contribué à attirer encore un peu plus la lumière sur ce nouveau PSG, notamment lors de son irréel premier entraînement au Camp des Loges pour une séance accessible uniquement sur accréditation et couverte par des médias du monde entier.
Et ceux-ci étaient encore là au mois de mars, au Parc des Princes puis à Barcelone, quand le PSG est passé tout près d'éliminer le grand Barça en quart de finale de la Ligue des Champions (2-2; 1-1).
Cette élimination sans perdre a au moins prouvé que le club parisien était désormais un prétendant, parmi d'autres mais légitime, au trophée suprême européen.
En attendant ce sacre qui est leur véritable ambition, les dirigeants du club se sont déjà offert un premier plaisir en 2013 avec le titre de champion de France, le premier depuis 1994, récompense de la nette domination sur la Ligue 1 d'une équipe pourtant "plus bâtie pour l'Europe", selon les mots du directeur sportif d'alors, Leonardo.
Un jeu plaisant avec Blanc
Malheureusement, la fête a été gâchée par les incidents lors de la célébration organisée au Trocadéro puis par le départ pour le Real Madrid de l'entraîneur italien Carlo Ancelotti , manifestement pas ou mal anticipé par la direction du club.
Quelques semaines plus tard, Leonardo, l'architecte du "projet" PSG, quittait à son tour le navire, après avoir bouclé les dossiers Cavani, Marquinhos et Digne.
Avant de partir, le Brésilien s'est aussi chargé de trouver un successeur à Ancelotti et alors que les noms de Mourinho, Villas Boas, Benitez, Capello ou Hiddink étaient cités, c'est finalement Laurent Blanc qui a été désigné, l'ancien sélectionneur des Bleus n'apparaissant pas exactement comme un premier choix.
© AFP/
Laurent Blanc
, l'entraîneur du PSG, radieux en conférence de presse le 9 décembre 2013 à Lisbonne
Pourtant, la greffe a pris. Le PSG de Blanc s'est qualifié sans problème pour les 8e de finale de la Ligue des Champions et est resté invaincu en Ligue 1 jusqu'au 4 décembre et une défaite surprise à Annecy face à Evian-Thonon (2-0).
En outre, l'équipe parisienne joue mieux que la saison dernière, Blanc ayant réussi à mettre en place un jeu de possession plus séduisant que celui que prônait son prédécesseur, souvent basé sur le contre.
Avec Ibrahimovic et Cavani, les deux meilleurs buteurs du championnat avec 13 et 11 buts, avec un milieu à trois Verratti-Motta-Matuidi capable de confisquer le ballon à l'adversaire et un impressionnant Thiago Silva derrière, Paris semble désormais armé pour conquérir l'Europe.