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© AFP/Damien Meyer
Le milieu de terrain rennais Yann Mvila sur le banc, avant un match de Ligue 1 contre Lille, le 28 septembre 2012 à Rennes.
Yann Mvila et Chris Mavinga pourraient être écartés du groupe professionnel du Stade Rennais "jusqu'au 30 mai", soit la fin de la saison, a déclaré mercredi à la presse l'entraîneur Frédéric Antonetti, "très affecté" par leur virée nocturne en marge d'un match des Espoirs.
"Il n'y a pas de date limite, cela peut aller jusqu'au 30 mai, franchement. Je ne l'ai pas encore digéré, il me faut du temps. Celui qui en pâtit le plus, c'est moi. C'est moi qui ai fait confiance aux joueurs", a-t-il affirmé.
Mvila et Mavinga ont été mis à la disposition de la réserve (CFA2) "jusqu'à nouvel ordre" vendredi dernier pour être allés en boîte de nuit à Paris en taxi, sans autorisation et en compagnie de trois autres joueurs de l'équipe de France Espoirs, à trois jours du barrage retour à l'Euro-2013 contre la Norvège, alors que le groupe était réuni au Havre.
Les Français avaient été battus 5-3 à Drammen et éliminés.
L'entraîneur, qui a déclaré avoir pris cette décision "pour eux et pour le club", car "tout n'est pas permis", doute qu'ils tirent les leçons de cette affaire: "Je ne sais pas s'ils vont comprendre, et franchement j'ai des doutes."
"On verra (leur éventuelle réintégration) en fonction de leur comportement, à moment ou un autre ils vont revenir. Il me faut le déclic, pour l'instant je ne l'ai pas. Pour l'instant je l'ai sur l'estomac, et bien plus que tout le monde qui commente et qui raconte des choses", a ajouté Antonetti.
"Qu'est-ce que le déclic ? Je ne sais pas... Un matin, je me lève... Pour l'instant je ne l'ai pas eu", a précisé le technicien, qui avait affirmé avoir mis les deux joueurs à l'écart du groupe professionnel après avoir un déclic" en se réveillant vendredi dernier, à la veille du match remporté contre Montpellier (2-1).
Mvila et Mavinga avaient eux joué avec l'équipe réserve à Vitré (0-2) samedi, match lors duquel Mavinga s'est fait exclure dès la 7e minute pour une faute en position de dernier défenseur.
"Si je me suis senti trahi ? Oui, on peut dire ça, bien sûr", a poursuivi Antonetti, qui s'est dit "très affecté, beaucoup plus que je le montre".
"Ils n'auront plus jamais ma confiance en tant qu'homme. Ad vitam aeternam. Ils peuvent avoir ma confiance (dans une relation) entraîneur/joueur, c'est tout."
Il a donc écarté l'idée d'avoir de nouveau une discussion +d'homme à homme+ avec eux sur le sujet: "Je n'ai plus envie de discuter. J'ai tellement eu de discussions avec eux, cela n'a servi à rien."