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© AFP/FRANCOIS NASCIMBENI
Des supporters de Bastia arrivent au tribunal pour l'ouverture de leur procès, à la cour d'appel de Reims (Marne), le 16 février 2017
Des peines allant jusqu'à 1.000 euros pour outrage et rébellion ont été prononcées jeudi par la cour d'appel de Reims contre sept supporters de Bastia, plus d'un an après de violents incidents avec la police en marge d'un match de ce club à Reims (Ligue 1).
Cinq supporters ont été condamnés pour "outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique" et "rébellion" à une amende de 1.000 euros et à l'interdiction de pénétrer dans un stade ou de se rendre aux abords lors d'une manifestation sportive pendant un an. Deux autres supporters ont été condamnés pour outrage et ont écopé eux de 500 euros d'amende.
Ces peines sont supérieures aux réquisitions de l'avocat général qui avait demandé des amendes de 90 à 900 euros et l'interdiction de stade pendant deux ans pour un seul des supporters lors du procès en appel qui s'était tenu le 16 février.
Elles sont en revanche plus clémentes qu'en première instance, le 13 mai 2015, où les fans du Sporting Club de Bastia avaient été condamnés à des amendes allant jusqu'à 2.000 euros mais sans interdiction de stade.
"Ce n'est pas conforme à nos attentes mais on prend acte de la décision", a déclaré à l'AFP Me Jean-André Albertini, l'un des avocats des supporters, précisant qu'il allait conseiller à ses clients de se pourvoir en cassation pour "aller au bout".
"Notre souci est de rétablir une certaine vérité du judiciaire, à savoir l'innocence des supporters de Bastia au regard des poursuites pour outrage et rébellion", a-t-il ajouté.
Lors de ce match qui avait eu lieu le 13 février 2016, la situation avait "dégénéré", avait rappelé à l'audience la présidente de la cour d'appel, Odile Madrolle, mettant en évidence deux moments-clés : l'avant-match où "insultes et menaces envers la police" auraient été proférées par des supporters corses "véhéments" et l'après-match quand la situation était devenue incontrôlable avec "jets de projectiles" sur les forces de l'ordre et "fumigènes" suivis d'interpellations.
Ces incidents avaient provoqué de violentes manifestations sur l'île de Beauté.
Reste l'information judiciaire ouverte contre X par le parquet pour connaître la vérité sur les circonstances de la blessure de Maxime Beux, toujours en cours. Cet étudiant, qui a perdu l'usage d'un oeil durant les heurts, estime avoir été mutilé à cause d'un tir de flashball. L'enquête avait entraîné la saisine de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).