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© AFP/VALERY HACHE
Lars-Christer Olsson, alors directeur général de l'UEFA, lors du tirage au sort du 1er tour de Coupes européennes, le 25 août 2006 à Monaco
L'EPFL, l'association des ligues de 25 pays européens, a brandi la menace d'organiser des matches nationaux en même temps que les compétitions européennes pour protester contre la réforme de la Ligue des champions, sur laquelle l'UEFA ne l'a pas consultée.
"Le protocole d'accord entre l'EPFL et l'UEFA dit qu'il doit y avoir une consultation avant chaque changement de format. Cela n'a pas été le cas, nous n'avons pas été consultés. Selon moi, cela force l'EPFL à agir, l'UEFA a cassé l'accord", a réagi Lars-Christer Olsson, présent au Leaders Sport Business Summit, organisé à Londres.
Or ce protocole d'accord empêchait notamment les ligues nationales d'organiser des rencontres en même temps que les compétitions européennes. Mais, selon le dirigeant suédois, "les ligues n'ont plus à en tenir compte".
Interrogé sur la possibilité de voir les compétitions se dérouler en même temps, M. Olsson a répondu: "Absolument, mais cela doit être décidé par les ligues."
Le Suédois a toutefois tempéré en assurant qu'aucune équipe engagée en C1 ou C3 ne serait obligée de choisir entre les compétitions.
"Nous n'allons pas créer de problèmes pour nos propres clubs, ce ne serait pas raisonnable. Nous sommes bien élevés", a expliqué le Suédois, expliquant qu'en revanche, si les grands clubs s'organisaient en ligue fermée, l'EPFL n'empêcherait pas un télescopage des calendriers.
-'Menace' sur le 'futur du football'-
Le président de l'EPFL a estimé qu'un accord était possible avec l'UEFA et les grands clubs de l'Association européenne des clubs (ECA) sur une réforme du format de la Ligue des champions.
"Nous pouvons faire des compromis", a-t-il assuré. "Nous devrions partir de l'actuel format, mais avec des ajustements. On pourrait arriver à un accord en une semaine si les propositions sont raisonnables."
Le 21 septembre, le nouveau patron de l'UEFA Aleksander Ceferin avait à nouveau déclaré que la réforme de la C1 pour la période 2018-2021 "pouvait changer".
"Nous avons la majorité des ligues avec nous. L'UEFA va avoir des problèmes car ses membres sont les fédérations", a continué Olsson." Nous ne manquons pas de soutiens. Nous étions faibles dans le passé, nous ne le sommes plus."
L'UEFA avait, en pleine vacance du pouvoir fin août, décidé que, pour la période 2018-2021, l'Espagne, l'Angleterre, l'Allemagne et l'Italie auraient quatre places garanties en phase de poules de la C1.
Cette réforme "menace le futur du football de haut niveau" dans les pays de moyenne importance, a jugé le directeur de la Ligue écossaise, Neil Doncaster, présent à Londres.
"C'est aussi important d'être le champion national parce que cela ouvre les portes des plus importantes compétitions européennes", a dit le dirigeant écossais. "Enlever ça et vous enlever ce qui est fondamentalement important dans le fait d'être champion. Cela endommagera définitivement les championnats de moindre niveau."
Des propos relayés par la vice-présidente de West Ham, Karren Brady: "Le mérite est important. Quand vous choisissez qui va jouer, on perd l'intégrité du sport."