Happy Birthday : |
Mardi soir, Zidane jouait au stade Charléty à Paris avec le Real Madrid contre le Paris SG et ils n'étaient que quelques centaines de spectateurs pour voir ça.
La famille Zidane, elle, était en revanche venue en nombre à Charléty. Zinedine était en tribune officielle, bonnet noir sur la tête, pas très loin de son épouse Véronique. Et en bas, sur la pelouse, c'est Enzo, leur fils aîné, qui portait le N.10 et menait le jeu de l'équipe des moins de 19 ans du Real Madrid.
Sur la feuille de match il est Enzo Fernandez (le nom de sa mère) et sur son maillot Enzo tout court.
Mais en France, il est Enzo Zidane, forcément, et sa présence à Paris pour ce quart de finale de la Youth League (Coupe d'Europe des U19) était une occasion de le découvrir alors que toute sa pré-formation et sa formation se sont faites en Espagne.
En début de semaine dernière, le fils de l'ancien N.10 des Bleus et actuel entraîneur adjoint des Merengue avait discrètement renoué avec la France du football en participant à un stage de l'équipe de France U19 à Clairefontaine.
"C'est Enzo qui nous a fait part de son désir de porter le maillot Bleu. Ça part de lui", avait alors expliqué le sélectionneur Francis Smerecki à l'AFP. Mais les petits Bleus n'avaient pas disputé de match et on ne savait donc toujours pas vraiment qu'attendre d'Enzo Zidane, 19 ans dans deux semaines.
Mardi, celui qui a la double nationalité française et espagnole, a joué une heure pile avant de regagner le banc. Devant Laurent Blanc et Claude Makelele , venus observer les jeunes parisiens, il n'a à vrai dire pas montré grand-chose.
- 'un petit air' -
Quelques prises de balle et quelques crochets courts ont bien confirmé que dans la famille Zidane, on n'est pas embêté avec un ballon dans les pieds. Mais pour le reste, le jeune Zidane a été discret, avec un simple tir à côté (19) à son crédit. Réputé un peu juste physiquement, il n'a pas non plus paru le plus acharné de son équipe au pressing.
Et puis il y a le reste, le grand jeu des similitudes et des comparaisons. A l'échauffement, avec ses petits pas de course d'élan et ses épaules un peu voûtées, Enzo a des faux airs de... Gourcuff.
Mais de son père il a au moins hérité une allure dans les courses et surtout ce goût pour l'axe gauche, même si sa complicité avec son latéral Hermoso est encore loin d'égaler celle de son père avec Lizarazu.
"On sent qu'il a des qualités techniques et on voit qu'il joue pour le collectif. Et en effet, il a quelques attitudes de son père", a estimé après le match Laurent Bonadei, le coach des jeunes parisiens.
"Franchement, sur le terrain on ne fait pas attention à tout ça. Sur la feuille de match, OK. Mais après...", a de son côté affirmé le gardien parisien Mike Maignan. "Il a un petit air, c'est vrai. Et c'est un bon joueur. Mais il faut le laisser grandir."
Enzo Zidane, lui, a quitté le stade Charléty sur un sourire, un geste de la main et un "désolé" adressé aux journalistes qui l'attendaient en zone mixte. Comme prévu, le match de mardi n'a pas permis de se faire une idée définitive de son possible avenir. Mais l'aîné des Zidane a déjà au moins atteint les demi-finales de la Youth League avec le Real Madrid, vainqueur 1-0 de ce match en terre parisienne.