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© AFP/Fabrice Coffrini
Le président de la Fifa, Sepp Blatter et le milieur de terrain de l'AC Milan Kevin-Prince Boateng, victimes d'insultes racistes, lors d'une rencontre le 22 mars 2013 à Zurich
Le président de la Fifa, Sepp Blatter, a estimé vendredi à Zurich que retirer des points ou reléguer les clubs dont les supporteurs se rendent coupables d'insultes racistes ou de violences, ne serait pas une idée simple à mettre en oeuvre, après avoir plaidé pour ces mesures en janvier dernier.
"Jusqu'où devrait-on aller? Où devrait-on s'arrêter?", s'est-il interrogé lors d'un congrès de la société Early Warning System (EWS) qui assure la surveillance de matches dans le cadre des risques de manipulation, pour le compte de la Fifa.
"Peut-on mettre un terme à la violence et au racisme en enlevant des points ou en reléguant une équipe ? Ou bien ces mesures conduiront-elles des gens à venir au stade afin de faire stopper le match?", a ajouté M. Blatter.
"Nous devons faire quelque chose mais le danger, si nous faisons rejouer les matches, ou si nous sanctionnons sportivement les clubs, est d'ouvrir la porte à des groupes de hooligans qui viendraient délibérément créer des problèmes. Il y a tant de passions autour du football. C'est pourquoi le contrôle des stades est essentiel", a-t-il estimé.
Dans un communiqué diffusé un peu plus tard, la Fifa a réaffirmé la position de "tolérance zéro" envers le racisme de Sepp Blatter, "toujours favorable à l'instauration de sanctions sportives", mais admettant "que la mise en place de ces sanctions poserait des défis
Le patron de la Fifa, âgé de 77 ans, avait plaidé en janvier dernier pour l'instauration de sanctions sportives envers les clubs. "Déduction de points/relégation de l'équipe. Sanctions financières: pas suffisantes. Matches à huis clos: pas une bonne solution", avait-il posté sur son compte de messagerie Twitter, estimant notamment que les sanctions financières n'étaient pas une bonne solution en ce qu'elles n'intimideraient pas les clubs les plus riches.
"Les sanctions en cas d'actes discriminatoires doivent être très sévères. Le football est partie intégrante de la société mondiale. Nous réunissons plus de 300 millions de personnes à travers le monde et nous devons donner l'exemple. Faute de sanctions sévères, rien ne changera jamais", avait-il auparavant déclaré lors d'une conférence de presse, quelques jours après que le milieu de terrain ghanéen de l'AC Milan Kevin Prince Boateng eut quitté le terrain lors d'un match amical, excédé par les cris racistes des supporteurs de la petite équipe de Pro Patria (4e division), provoquant l'interruption de la rencontre.
Vendredi, M. Blatter a ajouté qu'une résolution proposant des sanctions uniformisées pour toutes les fédérations nationales serait mise au voix en mai lors du prochain congrès de la Fifa. "Ce doit être le même standard pour toutes les ligues et fédérations du monde", a-t-il conclu.