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© AFP/Javier Soriano
Le gardien et capitaine de l'équipe d'Espagne Iker Casillas
, à l'entraînement le 15 octobre 2012 au stade Vicente Calderon à Madrid.
L'équipe de France de Didier Deschamps s'attaque à une mission quasiment impossible: malmener l'Espagne, championne du monde et d'Europe, mardi à Madrid, et tenter de prendre une option sur la première place du groupe I des qualifications du Mondial-2014.
Difficile de miser quoi que ce soit sur des Bleus qui viennent tout juste de concéder une cuisante défaite en amical contre le Japon (1-0), vendredi au Stade de France. Après avoir parfaitement entamé leur campagne (deux succès en deux rencontres), les Français ont cruellement touché du doigt leurs limites actuelles et peuvent s'exposer à une sérieuse déculottée au stade Vicente Calderon.
Comment transformer en quatre jours une formation incapable de faire la loi chez elle contre les Japonais en une armada susceptible de résister à la furia espagnole ? C'est le défi proposé à Didier Deschamps , le plus ardu depuis sa prise de fonctions en juillet.
© AFP/
Résultats et classement du Groupe I des qualifications au Mondial-2014 où figurent la France et l'Espagne.
Au point où en est l'équipe de France et au vu du gouffre qui sépare les deux nations, un nul aurait des allures d'exploit et entretiendrait jusqu'au bout l'espoir d'un accès direct pour le Brésil. En cas de revers, le scénario le plus probable, les Bleus pourraient d'ores et déjà se projeter vers les barrages, réservés aux huit meilleurs deuxièmes de la zone Europe.
Le stage préparatoire avait mal débuté avec les forfaits de Mavuba et Diaby, privant au plus mauvais moment les Bleus d'une bonne dose d'expérience dans une zone clé où évoluent les chefs d'orchestre ibériques: Xavi, Xabi Alonso , Iniesta ou Busquets.
© AFP/Franck Fife
L'attaquant français Karim Benzema
et le sélectionneur Didier Deschamps
, en conférence de presse le 15 octobre 2012 à Madrid.
Les maigres certitudes glanées lors des premières semaines du mandat de Deschamps ont été balayées par le revers contre les champions d'Asie, le premier pour le sélectionneur en quatre rencontres.
"DD" doit donc faire avec les moyens du bord face à un pays qui a démontré sa nette supériorité au cours des trois dernières confrontations, dont le quart de finale de l'Euro-2012 (2-0). Il faut ainsi remonter au 8e de finale du Mondial-2006 pour trouver trace de l'ultime succès français, avec un certain Zinédine Zidane à la baguette (3-1). Ce qui situe le fossé qui s'est creusé en l'espace de six ans entre les deux équipes.
Même en l'absence de Puyol et Piqué, les deux piliers de la défense, la Roja, invaincue en matches de compétition depuis plus de deux ans, reste la référence absolue de la planète football et aligne dans chaque secteur des individualités que rêverait de posséder le sélectionneur français, obligé de compter uniquement sur un éclair du duo Ribéry-Benzema.
Les Bleus attendent en effet beaucoup de l'attaquant du Real Madrid, qui sera sans doute l'objet d'une surveillance particulière de la part de ses "collègues" espagnols. Même si son rendement offensif commence à faire débat après quatre mois de disette (dernier but en équipe de France le 5 juin), Deschamps serait déjà heureux s'il parvenait à délivrer des passes décisives, comme en Finlande (1-0) et contre le Belarus (3-1).
La pression pèsera également au maximum sur les deux défenseurs axiaux Koscielny et Sakho, dont le vécu commun n'excède pas un match. La suspension de Yanga-Mbiwa a, là encore, poussé Deschamps à improviser. Seul motif d'espoir: Koscielny avait été plutôt bon face à la Roja à l'Euro et Sakho (9 sélections) commence enfin à prendre ses marques en Bleu après des débuts inquiétants.
Mais tout ce beau tableau pourrait être balayé en Espagne, où certains joueurs français vont découvrir pour la première fois le plus haut niveau international. En espérant que la leçon ne se transforme pas en correction.
Composition probable des équipes d'Espagne et de France pour le match de qualification au Mondial-2014 (groupe I), mardi au stade Vicente-Calderon à Madrid (21h00):
Espagne: Casillas (cap) - Arbeloa, Ramos (ou Albiol), Busquets, Alba - Xavi Hernandez, Xabi Alonso , Iniesta (ou Javi Martinez ) - Pedro, Fabregas, Silva (ou Iniesta)
France: Lloris (cap) - Debuchy, Koscielny, Sakho, Evra - Cabaye, Gonalons (ou Capoue), Matuidi - Ménez, Benzema, Ribéry
Arbitre: Felix Brych (GER)