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© AFP/Franck Fife
Le milieu de terrain français Abou Diaby
(d) marque contre la Finlande le 7 septembre 2012 à Helsinki en match qualificatif pour la Coupe du monde 2012
L'équipe de France de Didier Deschamps a idéalement entamé les qualifications pour le Mondial-2014 (groupe I) en allant battre la Finlande (1-0) grâce à un but du revenant Abou Diaby , vendredi à Helsinki.
"DD" a déjà fait mieux que son prédécesseur Laurent Blanc , qui avait débuté la campagne en vue de l'Euro-2012 par un revers cuisant au Stade de France en septembre 2010 face au Belarus (1-0), un adversaire que les Tricolores retrouveront dès mardi.
Deschamps avait prévenu. Dans une poule où l'Espagne, championne du monde et d'Europe, fait figure de grandissime favorite, il est impératif de faire le plein de points face aux nations réputées plus faibles. Le contrat est donc rempli pour cette première sortie qui avait tout du piège pour le nouveau sélectionneur malgré le modeste rang des Finlandais sur l'échiquier international (96e au classement Fifa).
Mais trois semaines après son baptême du feu contre l'Uruguay (0-0, le 15 août en amical), Deschamps n'a visiblement rien laissé au hasard, bâtissant une formation taillée pour le combat et prête à aller chercher ce premier succès déjà indispensable pour s'éviter des sueurs froides inutiles.
Diaby, le leader
© AFP/Franck Fife
Le milieu de terrain Abou Diaby
(g) le 7 septembre 2012 à Helsinki lors de Finlande-France en éliminatoires de la Coupe du monde 2012
Tous les choix de l'ancien technicien marseillais se sont avérés judicieux, à commencer par la titularisation de Diaby, qui retrouvait les Bleus pour la première fois depuis le 10 juin 2011 (victoire en Pologne 1-0 en amical).
Après deux saisons à arpenter l'infirmerie, le "Gunner" a effectué un retour fracassant en inscrivant le but vainqueur après un magnifique travail de Benzema (20), ouvrant par la même occasion le compteur de l'ère Deschamps et le sien après 16 sélections. Tout un symbole.
Récupérateur, créateur et capable avec sa technique fine de faire des différences décisives dans l'entre-jeu, Diaby pourrait être ce leader du milieu qui a longtemps fait défaut aux Bleus de Laurent Blanc . Sa performance demande tout de même confirmation, le joueur d'Arsenal ayant déjà effectué des prestations de haut vol, comme en Bosnie (2-0) en septembre 2010, avant de disparaître pour le plus grand malheur du "Président".
Au-delà de cette renaissance, Deschamps a pu noter la belle implication de Benzema, passeur décisif. Si l'attaquant du Real Madrid, qui a traversé l'Euro-2012 sans trouver le chemin des filets, est toujours muet depuis le début de la saison, toutes compétitions confondues, sa percée avant de servir Diaby a libéré les Bleus et vaut tous les buts du monde.
Le Madrilène aurait même pu doubler la mise après un bon relais avec Ménez et Ribéry (62).
Charnière gagnante
Mais là où Deschamps a eu le nez creux, c'est avec la charnière Yanga-Mbiwa/Sakho. Les deux joueurs, titularisés contre les Uruguayens, ont été préférés dans l'axe à la paire Rami-Koscielny au nom de l'état de forme. Un risque énorme au vu du peu d'expérience internationale des deux joueurs mais qui s'est avéré gagnant, le Montpelliérain et le Parisien ayant fait preuve d'une belle autorité.
Yanga-Mbiwa a ainsi effectué une intervention cruciale devant Hämäläinen, seul face à Lloris (14) alors que Sakho a souvent fait parler sa puissance.
Rien ne dit que les deux joueurs seront de nouveau alignés mardi face au Belarus mais Deschamps sait au moins qu'il peut avoir plusieurs cordes à son arc pour cette campagne qualificative. Un luxe dont n'a jamais vraiment pu profiter Laurent Blanc .