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Le sélectionneur de l'équipe de France de football Didier Deschamps
lors d'une séance d'entraînement à Clairefontaine, le 5 septembre 2012.
L'équipe de France entame vendredi les éliminatoires du Mondial-2014 par un voyage en Finlande, un premier rendez-vous que la troupe de Didier Deschamps n'a pas intérêt à manquer si elle veut prendre ses aises dans un groupe I délicat où l'Espagne fait figure d'épouvantail.
Trois mois après la déception de l'Euro (élimination en quart de finale) et le départ de Laurent Blanc , l'ancien capitaine des champions du monde et d'Europe a la lourde tâche d'ouvrir un nouveau chapitre de l'histoire des Bleus et de relancer une sélection qui a bien du mal à retrouver son standing d'antan.
Depuis le fiasco du Mondial-2010, l'équipe de France semble tourner en rond et Deschamps doit reprendre le flambeau de la reconstruction subitement abandonné par son prédécesseur, et essayer de terminer un travail inachevé par "le Président".
Au-delà de la restauration de l'image, encore écornée en Ukraine et sur laquelle a d'emblée insisté le nouveau sélectionneur lors de sa nomination, l'enjeu de ce voyage en terre nordique est avant tout d'ordre sportif.
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Le calendrier des Bleus pour les éliminatoires du Mondial brésilien
Dans une poule à 5 qui comprend notamment les Espagnols, champions du monde et d'Europe, aucun accroc face aux petites formations ne sera pardonné, sous peine de voir s'envoler le rêve d'une qualification directe (pour le vainqueur du groupe) ou d'une participation aux barrages, réservée aux 8 meilleurs deuxièmes de la zone Europe.
Le Brésil, pays-hôte de la prochaine Coupe du monde, constitue en soi une motivation suffisante pour un groupe en partie renouvelé par rapport à l'Euro (9 nouveaux joueurs sur 23). La Finlande, modeste 96e au classement Fifa, n'a pas non plus de quoi hanter les nuits des Bleus et de leur patron.
Mais la défaite subie d'entrée face au Belarus par la formation dirigée par Laurent Blanc lors des qualifications à l'Euro-2012 (1-0), en septembre 2010, doit inciter à la prudence. Le CHAMPIONNAT D'EUROPE a ensuite montré que la France était encore loin du gotha mondial. Un sentiment que n'a pas dissipé le baptême du feu de Deschamps contre les redoutables Uruguayens (0-0), le 15 août.
Sur bien des aspects, les Tricolores, en dépit des efforts de Blanc, n'ont en effet guère avancé dans leur entreprise de restauration. La défense reste un éternel chantier, Deschamps ayant visiblement décidé d'en finir avec la charnière Rami-Mexès à laquelle l'ancien sélectionneur s'est accroché jusqu'au bout.
Rami, au contraire de Mexès, s'est vu offrir une nouvelle chance, Deschamps rêvant de l'associer dans l'axe à Koscielny. Mais ce duo, assez efficace en CHAMPIONNAT D'EUROPE malgré le revers contre l'Espagne, devra attendre la venue du Belarus au Stade de France, le 11 septembre, avant d'entrer en scène, le début de saison des deux joueurs ayant été perturbé par quelques pépins physiques.
C'est donc la paire de novices Sakho-Yanga Mbiwa, plutôt à l'aise face à l'Uruguay, qui débutera à Helsinki.
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L'attaquant de l'équipe de France de football Karim Benzema
(gauche) lors d'une séance d'entraînement à Clairefontaine, le 5 septembre 2012.
"C'est un choix difficile, c'est comme ça, s'est justifié Didier Deschamps . C'est une question de rythme, de compétition. Je n'aurais peut-être pas eu la même réflexion si je n'avais pas eu cette obligation de résultat. Au haut niveau, la condition physique est importante. Et ils ont joué ensemble le 15 août. Il n'y a pas 36 solutions. Ils n'ont pas à avoir d'appréhension".
L'Euro n'a pas permis à Karim Benzema , muet en Ukraine, d'asseoir son autorité à la pointe de l'attaque. A 24 ans, il est cependant grand temps que l'avant-centre du Real Madrid prenne définitivement le pouvoir et devienne le fer de lance.
Mais si un joueur est particulièrement attendu, c'est bien Abou Diaby . Longtemps désiré par Blanc mais meurtri par un corps fragile, le Gunner au potentiel exceptionnel renaît enfin et devrait être titularisé au milieu, où son abattage et sa technique sont censés offrir de nouvelles perspectives.
Deschamps espère bien avoir déniché avec lui ce petit plus qui peut faire la différence et qui a cruellement manqué à Laurent Blanc . Pour lancer cette campagne sur des bases idéales.
France: Lloris (cap.) - Réveillère, Yanga-Mbiwa, Sakho, Evra - Mavuba, Cabaye, Diaby - Ménez, Benzema, Ribéry
Sélectionneur: Didier Deschamps (FRA)