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Le défenseur du PSG Maxwell et le milieu de terrain de l'OM Florian Thauvin, en finale de la Coupe de France, le 21 mai 2016 au Stade de France
L'OM qui s'offre Rudi Garcia, le PSG qui gagne mais ne rassure toujours pas, les ultras qui redonnent de la voix: les événements de la semaine ajoutent encore un peu plus de piment au clasico entre les deux grands rivaux du football français, dimanche au Parc des Princes.
. OM, une arrivée qui change la donne
Le contexte du clasico va changer du tout au tout avec la nomination de Rudi Garcia à la tête de l'OM. Au lieu d'une équipe résignée, en grande difficulté depuis le début de la saison (12e), le PSG va peut-être trouver en face de lui des joueurs requinqués et remotivés par l'arrivée d'un technicien prestigieux.
La différence de niveau reste abyssale entre les Parisiens et les Marseillais mais le fameux "choc psychologique" pourrait jouer à plein et niveler quelque peu les valeurs. A ce titre, le coup réussi par le nouveau propriétaire Frank McCourt, à peine trois jours après sa prise de pouvoir officielle à l'OM et la fin de l'ère Louis-Dreyfus, s'apparente à un coup de maître.
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Rudi, alors entraîneur de l'AS Rome, le 4 novembre 2014 à Munich
Nouveau boss et nouvel entraîneur: en terme d'image, l'OM ne pouvait pas rêver d'une meilleure opération avant d'aborder le voyage sur les terres de son meilleur ennemi.
"D'un point de vue marketing c'est très bien de le mettre sur le banc tout de suite pour le clasico. C'est osé", a réagi le directeur général de la Ligue de football professionnel (LFP) Didier Quillot.
Encore faudra-t-il résister au PSG et ne pas transformer le premier clasico de l'ère McCourt en un premier fiasco de grande ampleur, qui ferait tache sur ce beau tableau.
En deux ans et demi à Rome (été 2013 à janvier 2016), Garcia s'est en tout cas fait une petite spécialité des grands chocs, notamment avec les derbies Roma-Lazio dont il est sorti invaincu (3 victoires, 2 nuls).
. Le Paris d'Emery toujours poussif
Les matches se suivent et se ressemblent pour le PSG depuis l'arrivée d'Unai Emery et la venue du FC Bâle mercredi en Ligue des champions (3-0) n'a pas vraiment modifié l'impression d'ensemble que dégage le quadruple champion de France en titre.
La volonté d'Emery de changer le style de jeu de l'équipe s'est vite heurtée à l'opposition des cadres mais malgré un onze de départ quasiment inchangé en raison d'un mercato globalement raté, les joueurs semblent tout de même perdus et en manque de repères.
Certains titulaires sont méconnaissables, à l'image du capitaine et défenseur Thiago Silva, de la sentinelle Thiago Motta ou d'Angel Di Maria, buteur en C1 mercredi mais trop branché sur courant alternatif cette saison. Seuls l'attaquant Edinson Cavani , qui a pourtant la haute charge de faire oublier la superstar Zlatan Ibrahimovic et a déjà inscrit 13 buts en 11 matches, toutes compétitions confondues, et le gardien Alphonse Areola, de retour d'un prêt à Villarreal, sont exempts de tout reproche.
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L'entraîneur du PSG Unai Emery lors du match de Ligue des champions contre Bâle, le 19 octobre 2016 au Parc des Princes
"Je ne suis pas aussi content que je le souhaiterais, a ainsi reconnu Emery après le succès heureux décroché contre Bâle. Il faudra trouver un meilleur équilibre, notamment au milieu de terrain."
"Même si on ne joue pas toujours très, très bien, moi, je préfère qu'on gagne les matches", a en revanche lâché le milieu Marco Verratti .
. Un clasico à l'ancienne?
Outre le nouvel organigramme marseillais et le souffle qu'en attend l'OM, c'est aussi l'ambiance au Parc des Princes qui pourrait rendre ce clasico différent de ceux qui l'ont précédé depuis le rachat du PSG par le Qatar en 2011 et la mainmise du club parisien sur le football français.
Le retour progressif des ultras parisiens, chassés du Parc en 2010 avec le "Plan Leproux", a déjà produit ses effets. Regroupés dans la tribune Auteuil, ceux-ci ont ainsi animé le match de Ligue des champions contre Bâle, sans doute un tour de chauffe avant le grand rendez-vous de dimanche. Ils ont d'ailleurs déjà commencé à défier l'OM en lançant mercredi leurs chants traditionnels hostiles aux Marseillais.
Leur présence au Parc pour le clasico dépend maintenant des négociations avec la direction du club.
"C'est quelque chose de très important pour moi, pour le club, les joueurs", a expliqué le président du PSG Nasser Al Khelaifi mercredi.