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Le classique de dimanche entre le PSG, leader de la Ligue 1, et Marseille, candidat à la troisième place, aura un enjeu sportif évident même si les deux équipes ne poursuivent pas les mêmes objectifs et que le contexte n'est plus aussi brûlant qu'à une époque.
"Tous les derbys sont spéciaux. On en parle, les supporteurs sont attentifs à tout ce qui se passe, il y a beaucoup d'attention médiatique. Bien sûr que Barça-Real, c'est une autre dimension, planétaire. Mais PSG-OM, c'est un derby quand même et la semaine qui précède est toujours un peu particulière", a raconté samedi le milieu parisien Thiago Motta, qui en a vu d'autres.
"Il y a toujours cette rivalité entre les deux clubs, entre le Sud et le Nord, la capitale et la province. Mais les acteurs sont un peu moins agressifs quand arrive ce match, il faut le reconnaître", a de son côté estimé Laurent Blanc .
Si le folklore parfois un peu pénible qui entourait les classsiques des années 1990 s'est en effet en grande partie dissipé, le match de dimanche n'en est pas pour autant déclassé car il a une vraie importance pour les deux équipes.
Le succès de Saint-Etienne sur Monaco samedi a un peu terni le "parcours de champion", dixit Laurent Blanc , de l'équipe de la Principauté et le PSG peut ainsi mettre son dernier rival à huit points s'il s'impose dimanche.
Avec le supplément de confiance née de la correction infligée à Leverkusen en Ligue des champions, avec un Ibrahimovic plus fort que jamais, avec sans doute le retour de Cavani et avec le souvenir d'un match aller renversé alors que l'OM menait 1-0 et jouait à 11 contre 10 (victoire parisienne 2-1), le PSG partira nettement favori.
Pour l'OM en revanche, le succès des Verts, provisoirement montés sur le podium, n'est pas une bonne nouvelle dans l'optique de la troisième place, son dernier objectif cette saison.
- L'OM fait le modeste -
Du coup Marseille, tout en jouant les petits, ne pourra pas venir au Parc des Princes sans ambition. Pas simple quand on n'a plus battu le PSG depuis novembre 2011 et qu'on reste sur cinq défaites consécutives au Parc des Princes.
"Le PSG a également ses faiblesses. Il y en a peu, c'est sûr. Mais nous devons être en mesure d'en profiter au maximum. Nous aurons moins le ballon que d'habitude. Mais chez nous aussi, il y a des joueurs de talent. Nous y allons sans pression car nous n'avons rien à perdre", a pourtant déclaré Valbuena cette semaine.
L'entraîneur marseillais José Anigo a de son côté rappelé que défendre à tout prix n'était pas forcément la meilleure option face au géant parisien. "Contre Paris, des équipes défendent trop bas croyant qu'elles tiendront le choc. Mais c'est difficile de tenir 1h30 en défendant. Nous y allons sans peur, avec l'idée d'être un acteur de notre destinée", a-t-il lâché.
Pour cela, l'OM peut compter sur un Gignac en pleine forme et sur le retour au meilleur niveau de Valbuena et Ayew. Il faudra au moins ça pour perturber le remarquable milieu de terrain parisien, alors que Payet, meilleur Marseillais des dernières semaines, aura l'occasion de justifier une sélection en Bleu qui a laissé certains observateurs perplexes.
"Nous sommes des travailleurs. Nous sommes un petit club populaire. Nous essayons de nous défendre avec nos moyens", a argumenté Anigo cette semaine.
"L'OM n'aura peut-être jamais les moyens du PSG, mais ça ne veut pas dire qu'il est un club +has-been+. L'OM est un club qui cherche à se reconstruire, à avoir d'autres valeurs, à proposer d'autres choses", a-t-il ajouté.
Face au surpuissant PSG, l'OM a beau jeu de faire le modeste. Ses supporteurs lui pardonneraient même probablement un revers, à condition qu'il donne tout, c'est-à-dire plus qu'au match aller.