Happy Birthday : |
David Luiz et Marco Verratti , auteurs de leurs premiers buts avec le Paris SG, ont été prépondérants dans le succès probant sur le FC Barcelone (3-2), mardi lors de la 2e journée de la phase de groupes de la Ligue des champions.
L'un avait à coeur de démontrer qu'il était bien, à 50 millions d'euros investis sur son nom, de ces joueurs qui font gagner des matches importants. L'autre n'en finissait plus de vouloir prouver qu'il était aussi capable de marquer, lui l'agitateur de talent(s) devenu en deux saisons si indispensable au PSG.
En l'absence d'Ibrahimovic, blessé au talon et qui n'en finit pas de manquer les matches cruciaux du PSG après le quart de finale retour de la C1 perdu à Chelsea (2-0) au printemps, on attendait pourtant plutôt Cavani, Lucas ou Pastore pour faire trembler les filets de Catalans jusqu'alors inviolés en 7 matches toutes ompétitions confondues.
Ce qui était en revanche plus aisément envisageable, c'était de voir Paris plus facilement parvenir à ses fins sur coups de pied arrêtés, son point fort depuis plusieurs saisons autant que le point faible du Barça depuis plus longtemps encore.
- Sur coup de pied arrêté -
La démonstration de ce théorème était faite dès la 10e minute, lorsque, à la réception d'un coup franc indirect de Lucas, David Luiz surgissait devant Mascherano en contrôlant du pied droit avant d'ajuster son tir du gauche, imparable pour le portier barcelonais.
Le Brésilien de 27 ans laissait alors éclater sa joie, sa rage, deux émotions qui ont semblé manquer cruellement au PSG depuis le début de saison et dont il s'est fait le détonateur au meilleur moment, dans ce match qu'il valait mieux ne pas perdre pour Laurent Blanc et ses joueurs.
Avec sa chevelure à la "Tahiti Bob", difficile de ne pas voir David Luiz sur le terrain. Mais il y avait, lors de ce grand rendez-vous européen, surtout une volonté d'être omniprésent, de donner l'exemple, comme pour justifier l'investissement pléthorique effectué cet été par des dirigeants parisiens qui ont vu en lui un atout supplémentaire pour aller plus loin en C1.
Probablement est-ce dû à l'euphorie et au relâchement qui a logiquement suivi, mais 106 secondes plus tard, David Luiz, comme ses coéquipiers, ne pouvait qu'assister, impuissant, à l'égalisation limpide du Barça. Au terme d'une action à une touche de balle, avec un une-deux entre Messi et Iniesta, l'Argentin marquait son 68e but en C1 (12e).
Tout était donc à refaire pour Paris, et c'est avec la même recette du coup de pied arrêté que le champion de France a repris l'avantage, avec, miracle, un but de Verratti à la réception d'un corner de Thiago Motta (26e).
- Matuidi "à la Barça" -
Du haut de son 1,65 m il plaçait une tête au second poteau, profitant des mauvaises appréciations conjuguées de Rakitic et Ter-Stegen. Ce premier but en 92 apparitions sous le maillot parisien ne pouvait mieux tomber à pic pour l'international italien de 21 ans.
Chassez le naturel, il revient au galop: Verratti, dans la minute suivante, récoltait un avertissement pour un tacle appuyé sur Iniesta. Combatif, travailleur, il a eu ensuite le mérite de s'imposer une économie de gestes superflus jusqu'à sa sortie à la 71e minute, remplacé par Cabaye.
Entretemps, Paris était parvenu à faire le break en début de seconde période avec un but, dans le jeu cette fois, "à la Barça", de Matuidi qui reprenait un centre tendu de Van der Wiel (54e). Pour le milieu français aussi c'était une "première": cette saison on ne l'avait jamais encore vu aussi fringant et infatigable.
Une joie de courte durée, là encore, puisque Neymar, deux minutes plus tard, réduisait le score d'un plat du pied placé entre quatre joueurs (56e).
Il était dit que le PSG tremblerait jusqu'au bout pour enfin battre les Catalans, après les quarts de finale 2012-2013 qui avaient réussi au Barça, sans vaincre (2-2 , 1-1). Mais avec des joueurs mobilisés comme rarement, Paris, sans Ibra, Lavezzi, Thiago Silva, a réussi son exploit.