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© AFP/Karim Jaafar
Le milieu du PSG Lucas lors du match amical contre Lekhwiya, à Doha, le 2 janvier 2013
Rapide, technique et percutant: le Brésilien Lucas n'a pas raté ses grands débuts avec le PSG, mercredi contre Lekhwiya (5-1) en amical, et ne devrait pas tarder à venir bouleverser l'équilibre du onze parisien.
. Lucas déjà dans le bain
En l'espace de 45 minutes, le Brésilien a déjà laissé entrevoir une partie de son exceptionnel potentiel. Certes, Lucas sera bientôt confronté à des adversaires bien plus coriaces et compétitifs que le champion du Qatar, Lekhwiya. Il faudra donc attendre un peu avant de savoir si l'investissement des Qataris (plus de 40 millions d'euros) vaut vraiment la chandelle. Mais les quelques gestes techniques aperçus à Doha ont de quoi mettre l'eau à la bouche. Pouvoir d'accélération qui pourrait faire des ravages, aisance balle au pied qui le rapproche de l'autre étoile montante du football brésilien, Neymar: les défenseurs de L1 peuvent s'attendre à souffrir une fois Lucas installé dans le onze parisien. Mais c'est sur la scène européenne et en Ligue des champions, l'objectif suprême des décideurs du Golfe Persique, que le Brésilien est censé donner la pleine mesure de son talent. Là est le véritable défi pour un joueur à l'expérience internationale très limitée et encore loin d'être titulaire en sélection. Lucas ne s'y est pas trompé en expliquant que le "plus dur commenç(ait)" pour lui.
. Le PSG sous le charme
Après seulement deux séances d'entraînement et un bout de match amical, Lucas, présenté mardi par le président Nasser Al Khelaifi comme "l'un des meilleurs joueurs du monde", a déjà conquis tout son monde au PSG. "C'est un joueur avec beaucoup de qualités, un +top player+, techniquement très fort. C'est très bien pour nous. Son arrivée va améliorer la qualité offensive de l'équipe", a déclaré Carlo Ancelotti . Même le volcanique Zlatan Ibrahimovic y est allé de son compliment ("C'est un joueur fantastique") avant de lui donner quelques conseils: "Il faudra juste qu'il s'adapte à la mentalité française, à la ville de Paris et qu'il se montre patient".
. Pastore menacé?
© AFP/Karim Jaafar
Le milieu du PSG Lucas lors du match amical contre Lekhwiya, à Doha, le 2 janvier 2013
En le positionnant sur le côté droit dans son 4-4-2, Ancelotti a clairement envoyé un message à Javier Pastore . L'Argentin, première acquisition d'envergure de QSI (Qatar Sports Investments) pour plus de 40 millions d'euros, reste une énigme après un an et demi de présence dans la capitale. Malgré quelques fulgurances et des statistiques plutôt flatteuses, "El Flaco" ne pèse pas assez sur le jeu parisien. Jusque-là, Pastore avait été protégé par son statut de première star de l'ère qatarie, maintenu dans le onze de départ par des considérations de politique interne et par l'absence d'alternative crédible. Mais l'arrivée de Lucas change totalement la donne et l'Albiceleste va être confronté à une sévère concurrence. En débarquant au stage de Doha avec une journée de retard et en étant vertement tancé par le directeur sportif Leonardo, Pastore a déjà compris que le temps de l'indulgence était bel et bien terminé pour lui.
. Lucas, dernier achat du mercato?
Cette question aura constitué le fil rouge du séjour au Qatar et une nouvelle fois, Ancelotti et Leo n'ont pu qu'étaler au grand jour leurs divergences. L'Italien, qui doit déjà faire une place à Lucas, serait partisan du statu quo pour ne pas bouleverser son groupe et son équipe-type, alors que "Leo", soucieux de préserver sa cote auprès des dirigeants qataris, souhaite rester actif sur le marché des transferts. Afin de ménager les susceptibilités, le Brésilien et le président parisien ont indiqué que le club ne recruterait qu'en cas de cession. Or le départ de l'attaquant Guillaume Hoarau serait imminent et cinq autres joueurs sont également en partance (Nene, Lugano, Sissoko, Tiéné, Bodmer). Les grandes manoeuvres ne font donc que commencer.