Happy Birthday : |
Le Paris SG renoue avec la L1, samedi (17h00) à Lorient, dans un climat très pesant, huit jours après les attentats qui ont frappé la capitale et marqué tous les joueurs, dont certains endeuillés par la perte d'amis.
Ce ne sont pas les enjeux sportifs qui manquent pour les Parisiens, entre le souci de préserver leur invincibilité domestique, si possible par une 8e victoire de rang, et la nécessité de bien préparer le rendez-vous de Ligue des champions mercredi à Malmö, où ils viseront une qualification pour les 8e de finale.
Mais la peine et la peur sont des sentiments qui ne s'estompent pas rapidement, surtout lorsqu'il faut surmonter le deuil. Ce qui est le cas de Salvatore Sirigu et Javier Pastore , qui ont perdu deux amis proches dans les attaques terroristes qui ont fait 130 morts.
"Tous les joueurs sont affectés, a reconnu Blanc. Ils relativisent beaucoup de choses aussi. Il y a eu un travail à faire, qui a été fait, et qui est plus facile à dire qu'à faire. Mais la vie continue. Ça va être dur de jouer au foot ce week-end, mais il faut le faire."
Pour l'entraîneur parisien, qui a récupéré mardi et mercredi ses internationaux à la fois éprouvés physiquement - les Sud-Américains ont eu une quinzaine d'heures de vol - et fragilisés mentalement par les évènements, à l'instar du reste du groupe, le travail psychologique entrepris pour leur permettre d'appréhender au mieux le retour au terrain "n'a pas été simple".
"Le message que l'on fait passer, malgré tout ça, malgré le choc, malgré le fait d'avoir été touché de plus ou moins près, c'est que la vie continue et la nôtre c'est de jouer au foot", a-t-il expliqué.
- "Je suis Paris" -
Au moins sur ce point-là, le travail a semble-t-il payé puisque Blanc l'a assuré: "pas un joueur n'est venu me dire: +je ne suis pas prêt pour jouer+. On va jouer ce match avec un grand professionnalisme, c'est notre devoir".
Un devoir qui s'effectuera donc à Lorient, sans cinq joueurs: David Luiz (genou), Javier Pastore (mollet), Marco Verratti (cheville), Angel Di Maria (mollet), Ezequiel Lavezzi (genou), ni les supporteurs parisiens enjoints de rester chez eux. La situation étant encore très sensible sur le territoire et mobilisant l'essentiel des forces de l'ordre, un arrêté du ministère de l'Intérieur a interdit pour ce week-end les déplacements de supporteurs d'équipes évoluant à l'extérieur.
Dans ces conditions très singulières et dans un stade du Moustoir où la sécurité sera, comme ailleurs, très renforcée, les joueurs devront donc "faire leur métier" et revêtiront un maillot spécial, où sera inscrite la mention "Je suis Paris", tandis que celui des Merlus arborera le motif de la Tour Eiffel.
Des Merlus, 7e de L1 et invaincus en cinq matches (3 victoires), dont devront se méfier des Parisiens, surtout s'ils surmontent les images des attentats pour tenter de se projeter vers leur rendez-vous de C1 mercredi à Malmö. Au risque de se disperser.
Malmö, c'est justement la ville natale d'Ibrahimovic, qui vient asseoir un peu plus son statut de héros dans son pays, qu'il a qualifié quasiment à lui tout seul pour l'Euro-2016 en France, avec trois buts inscrits en deux matches de barrages face au rival danois (2-1, 2-2).
"Il revient bien. Les derniers matches prouvent qu'il est dans une meilleure forme", a apprécié Blanc, alors que "Zlatan" aura un petit duel à distance avec Benjamin Moukandjo, le seul à avoir marqué autant que lui en L1 (9 buts). Show must go on.