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Le directeur sportif du PSG Leonardo, sortant de la commission de discipline de la LFP à Paris, le 30 mai 2013
Le directeur sportif du PSG Leonardo sera finalement suspendu toute la saison prochaine pour avoir bousculé un arbitre, la commission supérieure d'appel de la fédération française de football ayant décidé jeudi d'alourdir sa sanction initiale, qui était de neuf mois ferme.
Initialement, le Brésilien avait été suspendu jusqu'à la fin du mois de février pour un coup d'épaule à l'encontre de l'arbitre Alexandre Castro à l'issue du match Paris SG - Valenciennes (1-1), le 5 mai au Parc des Princes.
Alors que Leonardo était absent mercredi de l'audition devant la commission, le directeur général du club parisien Jean-Claude Blanc avait estimé que les faits "ne méritaient aucune sanction pour le club et peut-être une sanction réduite avec du sursis pour Leo".
La commission d'appel n'a pas été de cet avis et a donc étendu la sanction infligée en première instance à Leonardo pour la porter au 30 juin 2014, soit 13 mois de suspension.
En ce qui concerne le retrait de trois points avec sursis infligé au club parisien pour les mêmes faits, la commission d'appel a décidé de renvoyer le dossier devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel, qui avait pris la décision.
Le club parisien a désormais la possibilité de lancer de nouveaux recours, notamment devant le Comité national olympique (CNOSF), comme l'a admis mercredi Jean-Claude Blanc.
Néanmoins, le club parisien ayant enfin trouvé un entraîneur en la personne de Laurent Blanc , la suspension de Leonardo, un temps envisagé comme remplaçant du partant Carlo Ancelotti , n'aura guère d'impact sur la vie du PSG.
En effet, même s'il est suspendu de banc de touche, de vestiaire d'arbitres et de toute fonction officielle, le Brésilien pourra en revanche exercer sans problème ses fonctions de directeur sportif du club, et notamment mener l'ambitieuse campagne de recrutement. Pour expliquer l'absence de Leonardo devant la commission mercredi, M. Blanc avait d'ailleurs expliqué que ce dernier était "retenu par une possible opération sur un joueur".
Seul problème possible, "Leo" ne fait plus figure de recours possible en cas d'échec de Laurent Blanc à la tête de l'équipe.
Mais la décision de la commission d'appel pousse surtout à s'interroger sur le choix du club parisien de contester la décision initiale, qu'il avait jugée "infondée et extrêmement sévère".
Dès les jours ayant suivi cet appel, une source au sein de la commission de discipline de la Ligue avait dit à l'AFP sa "surprise", jugeant la sanction infligée "plutôt clémente" et expliquant que les images fournies par le club pour appuyer la défense de Leonardo "n'apportaient absolument rien".
Et vendredi, la commission supérieure d'appel a donc décidé d'aller au-delà des recommandations du barème disciplinaire de la FFF, qui pour les faits de "bousculade" sur un officiel en dehors du match prévoit un an de suspension.
Mais il est bien précisé dans l'introduction à ce barème que "selon les circonstances de l'espèce, qu'elle apprécie souverainement, l'instance disciplinaire compétente tient compte de circonstances atténuantes ou aggravantes pour statuer sur le cas qui lui est soumis et le cas échéant, diminuer ou augmenter les sanctions de référence".
La commission d'appel a donc probablement estimé qu'il y avait des circonstances aggravantes. Elle peut aussi avoir sanctionné les "propos déplacés" de Leonardo à l'encontre de l'arbitre dès la mi-temps du match, ce qui peut valoir deux matches de suspension selon les textes. Sa décision motivée doit être publiée ultérieurement.