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© AFP/Franck Fife
Le directeur sportif du PSG Leonardo au Parc des Princes le 12 janvier 2012 à Paris
Le directeur sportif Leonardo a démissionné mercredi du PSG et c'est un mauvais signal de plus dans l'été pourri du club parisien, déjà marqué par les difficultés à trouver un entraîneur pendant que Monaco prenait la main au mercato en recrutant des stars à la pelle.
Le communiqué sibyllin du PSG diffusé à la mi-journée a fait l'effet d'une bombe, alors que les médias s'attendaient plutôt à ce que le club parisien champion de France annonce l'arrivée, enfin, d'un grand joueur, par exemple, Edinson Cavani (ex-Naples).
"Le Paris SG a pris connaissance de la décision de Leonardo de quitter ses fonctions de directeur sportif du club à la fin de la période des transferts", soit le 2 septembre en France, écrit ainsi le PSG dans un court texte.
La direction du club "regrette cette décision mais la respecte" et exprime "ses remerciements pour le remarquable travail accompli pour construire à Paris un club européen de premier plan", avant de souhaiter à Leonardo "de poursuivre avec succès sa brillante carrière".
Mais au delà de ces formules de politesse, c'est bien un été noir qui se dessine pour le PSG.
© AFP/mm/fh
Palmarès de Leonardo qui a démissionné mercredi de son poste de directeur sportif du PSG
L'image glamour que veut se donner le club dans sa version qatarie n'en finit plus d'être brouillée. Et, ironie de l'histoire, les choses tournent mal depuis le titre de champion de France acquis au printemps dernier.
Il y a eu ainsi les festivités du titres gâchées par les incidents au Trocadéro. Puis le club a dû avaler il y a deux semaines la suspension alourdie en appel et allongée à toute la saison prochaine de "Leo" qui, sous le regard consterné de son président Nasser Al-Khelaïfi, avait bousculé un arbitre en fin de saison.
Bilan noirci
Alors que le président du club est dans une campagne de séduction permanente avec les médias, la presse tirait depuis quelques temps à boulets rouges sur "Leo" qui, avant de bousculer l'arbitre, passait déjà pour un arrogant depuis qu'il avait donné des leçons en critiquant, par exemple, le niveau des entraîneurs français.
Et il est l'heure de tirer un bilan pour Leonardo, 43 ans, qui occupait son poste au PSG depuis juillet 2011.
Au crédit du Brésilien, ancien international auriverde qui fut joueur du PSG, il faut mettre le recrutement de joueurs comme Javier Pastore (même s'il déçoit parfois) et Jérémy Ménez, attirés à Paris lors de la première saison. Et la saison passée fut radieuse pour ce polyglotte élégant avec les signatures de superstars comme Zlatan Ibrahimovic , Thiago Silva et David Beckham .
Mais ce printemps, il avait été incapable d'attirer rapidement un grand entraîneur quand Carlo Ancelotti avait décidé de partir, alléché par une proposition du Real Madrid.
Laurent Blanc est apparu comme un choix par défaut, après les refus d'entraîneurs de renom tels Rafael Benitez ou Fabio Capello .
Doute pour la suite du mercato
Pire, selon des sources proches du dossier, il apparaît que Nasser Al-Khelaïfi avait lui-même bouclé les négociations avec Blanc, lassé des échecs répétés de "Leo" sur ce dossier. Quand l'ancien sélectionneur des Bleus s'est mis d'accord avec le PSG, Leonardo était d'ailleurs au Brésil, en pleine Coupe des Confédérations.
Lors de la présentation de Blanc à la presse, le président du Al-Khelaïfi était assis à côté de l'entraîneur sur l'estrade alors que, bizarrement, Leonardo était assis au premier rang dans la salle, ce qui avait fait beaucoup parler.
En privé, toujours selon des sources proches du dossier, Leonardo avait dit "en avoir (sa) claque".
© AFP/Bertrand Guay
Le directeur sportif du PSG Leonardo en conférence de presse au Parc des Princes le 18 juillet 2012 à Paris
Son départ fait forcément planer un gros doute sur la suite du mercato parisien. Des grands joueurs d'envergure mondiale vont-ils regarder du même oeil un club qui a perdu en aura internationale avec les départs d'Ancelotti et Leonardo ? Car, dans le même temps, Blanc dit vouloir avant tout "parler français" dans un vestiaire où l'Italien dominait jusqu'ici.
Et "Leo", que va-t-il faire ? Il n'a jamais caché son attachement à l'Italie où il avait occupé tous les postes, de joueur à entraîneur ou dirigeant à Milan. En raison de ses bonnes relations avec l'Inter, cette piste tiendrait la corde. Dans une interview, il ne fermait pas la porte non plus à un poste de manager en Angleterre.