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Le talent de Javier Pastore , en grande forme, et la science de Thiago Motta, enfin compétitif: le Paris SG devrait s'appuyer sur ces deux atouts mercredi à Chelsea, en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions.
Penser à Chelsea, sans négliger Lens... C'était l'équation soumise à Laurent Blanc samedi au Parc des Princes. Ainsi, Pastore, ménagé, était remplaçant au coup d'envoi face aux Lensois (battus 4-1), au contraire de Motta, titularisé pour son retour après trois semaines d'indisponibilité en raison d'une blessure à un mollet.
Voir Pastore sur le banc parisien, aux côtés de Matuidi, Marquinhos et Cavani, dévoilait quelque peu les intentions de l'entraîneur parisien en vue du déplacement chez les Blues mercredi. Voir ensuite Lavezzi se noyer dans la maladresse sur une occasion de but plus difficile à manquer qu'à convertir, a renforcé la tendance.
Vendredi, Blanc avait expliqué ce qui motiverait son choix entre les deux Argentins: "Si Pocho (Lavezzi) marque trois buts (samedi), il faudra en tenir compte non ? Sur ces deux joueurs, il y aura une réflexion sur la forme et l'efficacité du moment."
Lavezzi, manifestement hors du coup, n'a pas marqué. Et Pastore, encore brillant, a marqué. En un peu plus de 25 minutes sur le terrain, après avoir remplacé Verratti, "El flaco" a fini le travail de sape de son équipe, pour faire craquer la défense lensoise.
Une passe limpide et décisive pour le troisième but inscrit par Matuidi, une reprise de volée gagnante après un parfait une-deux avec Ibrahimovic, les vivats du Parc des Princes en prime... Le doute n'est plus permis: il sera présent dans le onze de départ du PSG face à Chelsea.
- 'Motta, un joueur très important' -
Pastore, capable de marquer dans les grands matches de Ligue des champions --contre Chelsea la saison passée (3-1) et à Barcelone (1-1) il y a deux ans--, aura aussi pour mission de mettre dans les meilleures positions Cavani et Ibrahimovic. Surtout, il sera le dépositaire du jeu parisien.
Un rôle dévolu jusqu'à présent à Thiago Motta, si brillant dans son rôle de régulateur la saison dernière lorsqu'il formait avec Verratti et Matuidi un des plus redoutés milieux de terrain d'Europe.
Mais depuis plusieurs mois, l'Italien n'a pas le même rendement et son influence positive a décru. Il ne fluidifie plus le jeu parisien. Il a plutôt tendance à le ralentir...
La tentation de placer David Luiz en sentinelle devant la défense, comme lors du match aller, afin de muscler l'entre-jeu semble cependant avoir disparu.
"Dans la philosophie de jeu que je préconise, Motta est un joueur très important", a rappelé Blanc samedi, "attentif à sa façon de gérer et de digérer" ce retour à la compétition, traduit par 70 minutes de présence sur la pelouse du Parc des Princes, "sans ressentir de douleur au mollet".
En d'autres termes, même s'il a concédé que Motta "ne pouvait pas être au top au niveau du rythme" face à Lens, l'entraîneur parisien compte sur son métronome pour vite "retrouver ses sensations".
Blanc pourra ainsi recomposer son trio favori Matuidi-Motta-Verratti dont l'expérience et les automatismes seront forcément précieux à Stamford Bridge. Autant que la forme étincelante de Pastore.