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Nettement vainqueur à l'aller (3-1) comme au retour (2-0) en quart de finale de la Ligue des champions, Barcelone a brutalement mis fin aux ambitions européennes du Paris SG, ramené à ses obligations hexagonales avec un triplé Ligue 1-Coupe de France-Coupe de la Ligue à boucler.
A l'échelle de la Ligue des Champions, Paris se heurte encore au plafond des quarts de finale et n'échappera pas à une vaste réflexion cet été sur les moyens de le crever.
. Court terme ou long terme ?
La Coupe de la Ligue est acquise, la Coupe de France est un objectif très raisonnable (finale le 30 mai contre Auxerre, qui joue en L2) et la Ligue 1 ne se présente pas trop mal.
"Le triplé, c'est l'histoire", insiste Maxwell. Ce serait en effet inédit en France et cela devrait suffire à remobiliser les Parisiens, qui recevront Lille samedi puis Metz mardi en match en retard en L1.
Mais pour la Ligue des Champions, il faudra attendre. A leur arrivée en 2011, les dirigeants quataris avaient évoqué un succès à l'horizon 2015, avant de repousser l'échéance à 2018.
Cela reste un délai très court pour maîtriser tous les paramètres d'une compétition aussi exigeante.
"On veut des résultats tout de suite, cela prendra du temps mais Paris y arrivera", assure Laurent Blanc , avant de prendre l'exemple du Barça.
"C'est un grand club, mais il a eu de la patience pour gagner. La première il l'a gagnée en 1992, pour un club centenaire... J'espère que Paris n'attendra pas aussi longtemps."
En éliminant Chelsea en 8e de finale, le PSG avait semblé dépasser le statut de simple ambitieux pour atteindre celui de candidat à la victoire. Barcelone l'a remis à sa place.
. Avec quel effectif ?
L'effectif parisien a touché ses limites à l'aller comme au retour. Au début du projet parisien, Leonardo (ex-directeur sportif) avait parlé d'une équipe plus taillée pour l'Europe que pour la Ligue 1. Aujourd'hui, ce diagnostic aussi s'avère erroné.
Les joueurs qui ont semblé au niveau d'une équipe telle que le Barça se comptent sur les doigts d'une main. Matuidi en fait partie, ainsi que Verratti, Marquinhos, voire même Lucas, dont l'entrée mardi a été tranchante.
La jeunesse de ces trois joueurs est une belle promesse. Ajoutés à Thiago Silva et Thiago Motta, qui ont beaucoup manqué, ils forment une ossature intéressante.
Mais pour le reste, il y a beaucoup à revoir. Le président Nasser Al-Khelaïfi n'aime pas se séparer de "ses" joueurs, mais cette fois, il va devoir s'y résoudre, le fair-play financier ne lui offrant pas une marge de man?uvre suffisante.
Cavani, Lavezzi, Van der Wiel, Cabaye ou Digne sont des partants possibles. Mais s'il s'en sépare, le PSG subira avec ces joueurs presque tous achetés trop cher des moins-values considérables.
Ibrahimovic et Pastore devraient rester mais leur niveau à ces hauteurs reste une interrogation, ce qui est aussi le cas pour Sirigu.
. Avec Blanc ?
"Le coach aussi a fait beaucoup de choses positives et j'espère que les médias ne vont pas trop l'attaquer". Mardi soir, Nasser Al-Khelaïfi a immédiatement eu un mot pour Laurent Blanc .
Le technicien français a été conforté par l'exploit contre Chelsea et sa gestion de certaines vedettes de son groupe. Le capitaine Thiago Silva l'a complimenté à plusieurs reprises cette saison, ce qui n'est pas sans importance.
Pour envisager une troisième saison parisienne, Blanc doit tout de même assurer le triplé national. Mais même dans ce cas, la direction du club pourrait penser que le groupe a besoin d'un discours nouveau.
Rafael Benitez (Naples) sera peut-être libre, Leonardo l'est toujours, le nom d'Arsène Wenger (Arsenal) est toujours cité. Celui d' Antonio Conte (sélectionneur d'Italie) l'est désormais.
Qu'il y ait départ ou pas de Blanc, la direction devra peut-être aussi réfléchir à l'organigramme et à la question récurrente du directeur sportif. Cette saison, en dehors de quelques brèves déclarations du président, Blanc a été le seul à communiquer, sur tous les sujets.