Happy Birthday : |
Laurent Blanc l'avait annoncé quelques minutes à peine après le match nul concédé contre Montpellier avant la trêve: son management allait devenir "un peu moins souple, un peu plus dur". L'entraîneur du Paris SG a confirmé dimanche à Marrakech ce tournant de la rigueur.
. Le constat
"Même au Maroc on parle de ça, ça a passé la Méditerranée...", a d'abord soupiré l'ancien sélectionneur des Bleus lors d'une conférence de presse à Marrakech, où le PSG est en stage jusqu'à mardi soir.
"La phase aller aurait pu être meilleure", a-t-il tout de même reconnu, relancé sur la troisième place occupée par les Parisiens en championnat.
"Cette situation on l'affronte, mais elle n'est pas catastrophique. Malgré la perte de moral, ou ce que dit l'environnement, on peut encore dire qu'on est en situation d'atteindre tous les objectifs fixés", a-t-il ensuite rappelé.
Mais en Ligue 1, Paris est derrière. "On est à deux points de moyenne par match. Je pense qu'il faudra faire un peu mieux sur la phase retour", a admis Blanc.
. La rigueur
Pour "faire mieux", ce sera donc le tournant de la rigueur. "Il fallait évoluer. Tout le monde est unanime pour dire que dans cette première partie de saison, on a manqué de rigueur dans le jeu et certainement aussi en dehors du terrain", a lâché Blanc.
"Il y aura certainement des petites choses qui vont changer, des passe-droits qui vont disparaître", a ensuite promis le technicien parisien, sans accepter de donner plus de détails.
"Mais ne vous attendez pas à un fouet à chaque entraînement. On n'en est pas là. Mais effectivement, on peut amener de la rigueur dans tous les domaines, avec les médias, avec toutes les composantes du club", a-t-il ajouté
"Il ne faut pas penser que c'est cette rigueur qui va te faire gagner tous tes matches. Mais on dit souvent que ça se joue à des petits détails", a conclu Blanc.
. Des pistes ?
A l'entraînement, le changement ne saute pas aux yeux. Casquette rouge sur le crâne, l'ancien défenseur central des Bleus observe beaucoup mais intervient peu.
"Ca fait deux jours qu'on est là. Je ne peux pas vous dire en deux entraînements si ça a changé ou pas. On verra au fil des jours et des matches", a d'ailleurs reconnu Blaise Matuidi .
Le milieu de terrain des Bleus a tout de même fait passer quelques messages qui laissent penser qu'en interne, le ton s'est un peu durci.
"On a besoin de travailler et on le sait. Le groupe doit avoir un état d'esprit irréprochable dans ces moments un peu difficiles. Tout le monde est mobilisé. Quand on est le PSG, on ne peut pas accepter cette situation", a, entre autres, lancé Matuidi.
Laurent Blanc , qui a expliqué être en train de terminer un bilan statistique de la première partie de saison, a de son côté mis un petit coup de projecteur sur la façon de défendre de son équipe.
"Ce qui m'interpelle, c'est qu'on a deux fois plus de possession de balle que nos adversaires, mais qu'ils arrivent pourtant à avoir à peu près autant d?occasions", a-t-il dit.
"Ca veut dire que dans cette zone-là, quand l'adversaire a le ballon, on est beaucoup moins efficace. On n'est pas assez agressif, pas assez réactif à la récupération et on laisse trop faire l'adversaire. C'est un axe de travail", a-t-il ajouté.
C'est sans doute un peu plus que cela. La rigueur commence derrière.