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© AFP/Bertrand Guay
La recrue du PSG pose aux côtés du directeur sportif du club Leonardo et du président Nasser Al-Khelaifi en conférence de presse au Parc des Princes, le 18 juillet 2012
Après avoir rejoint le groupe aux Etats-Unis et effectué son premier entraînement mardi, Zlatan Ibrahimovic est devenu un joueur à part entière du PSG, mais son arrivée va forcément bouleverser la vie interne et les équilibres du club parisien.
. Une concurrence aiguisée
L'arrivée effective d'Ibra va exacerber la rivalité pour évoluer à ses côtés. Le Suédois, la première mégastar de l'ére qatarie, étant intouchable, toute la question sera de savoir qui de Pastore, Ménez, Nene et Lavezzi sera sacrifié. Ancelotti a déjà plus ou moins réglé le cas Pastore en le faisant reculer d'un cran. Le jeune Argentin bénéficie en effet d'un statut à part en raison du prix record de son transfert l'an dernier (42 millions d'euros). Lavezzi, la recrue albiceleste, part lui aussi avec un certain avantage. La lutte devrait donc surtout concerner Nene et Ménez. Un départ du Brésilien, meilleur buteur du club la saison dernière (21 buts en L1), faciliterait la tâche du technicien italien même si Ancelotti voudra sans doute lui trouver un remplaçant digne de ce nom. Plus globalement, avec autant de solutions à sa disposition, "Carletto" va jouer à fond la carte de la concurrence, quitte à établir une rotation dans le secteur offensif, à l'image de ce qu'il a eu l'habitude de faire à l'AC Milan et à Chelsea.
. Un caractère à gérer
"Only God can judge me" ("Seul Dieu peut me juger"): le tatouage fièrement arboré par Ibra sur le côté gauche de son torse résume à lui seul le personnage. Cet amateur d'arts martiaux, capable d'asséner un high-kick à un coéquipier juste pour le plaisir, est certes un joueur hors normes mais également une forte personnalité pas toujours facile à gérer. Ancelotti en a vu d'autres mais le vestiaire parisien supportera-t-il les caprices ou les coups de sang d'une vedette payée à prix d'or (14 millions d'euros nets par an)? Les bouderies en fin de saison dernière de Nene n'avaient ainsi pas été vraiment appréciées au sein du groupe parisien. Seule différence de taille: Ibrahimovic est un joueur de classe mondiale qui, malgré son caractère bien trempé, a démontré partout un tempérament de compétiteur, glanant des titres de champion avec tous ses clubs (Ajax, Juventus, FC Barcelone, Inter Milan, AC Milan). Exactement ce que recherchait le PSG, qui attend un sacre national depuis 1994. Pour Ancelotti, il n'y a en tout cas aucune crainte à nourrir. "Il a son caractère mais quand un joueur donne tout sur le terrain, ça me suffit", a-t-il déclaré samedi.
© AFP/Bertrand Guay
Zlatan Ibrahimovic
devant la Tour Eiffel, le 18 juillet 2012 lors de son arrivée au PSG
. L'imbroglio du numéro
Il s'agit du dernier mystère entourant Ibrahimovic. Le jour de sa présentation en grande pompe, le Suédois, interrogé sur son numéro de maillot, avait eu une réponse énigmatique ("Le club sait comment me faire plaisir"). Une semaine après la signature de son contrat, le géant au catogan, qui portait le N.9 au Barça, le 11 à Milan et arbore le 10 avec sa sélection, est toujours sans matricule. "Mon numéro 9? S'il me le demande en français, je lui laisse", a glissé avec humour Guillaume Hoarau après le nul en amical contre Chelsea (1-1), dimanche. Le N.11 a lui déjà été attribué à Lavezzi alors que le 10 est la propriété de la diva brésilienne Nene. Un départ du gaucher aurait le mérite de mettre tout le monde d'accord... Interrogé sur le sujet mardi, Ibrahimovic a préféré cette fois botter en touche. "Nous n'avons rien décidé, il y a des numéros disponibles, cela dépendra du club", a-t-il lâché.
. Sera-t-il d'attaque dès samedi?
Arrivé aux Etats-Unis mardi après plus d'un mois de vacances, Ibrahimovic a semblé accuser le coup du décalage horaire et de la chaleur lors de sa première séance. Sera-t-il prêt pour jouer au moins quelques minutes dès samedi en amical contre DC United? "Après ce premier entraînement, je ne pense pas", a-t-il expliqué avec le sourire. Mais Paris va sans doute tout faire pour exposer sa nouvelle tête d'affiche, qui sera soumise d'ici là à un programme individualisé et à la carte.