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L'entraîneur du PSG Unai Emery donne des instructions lors du match face à Ludogorets en Ligue des champions au Parc des Princes, le 6 décembre 2016
Dans un club où les dirigeants ne sont pas réputés pour leur patience, Unai Emery se retrouve en première ligne dans une semaine de tous les dangers: dimanche le Paris SG affronte Nice, leader qui peut le distancer, alors qu'il vient de se ridiculiser en championnat contre Montpellier (3-0) et Ludogorets (2-2) en Ligue des champions.
. Emery fragilisé ?
Carlo Ancelotti en avait connu l'amère expérience après une défaite à Reims en 2013: la confiance des dirigeants qataris peut se perdre facilement, et ce qu'importe le prestige du CV. En sera-t-il de même avec Emery ? L'Italien, qui avait gagné deux Ligue des champions à l'époque avec le Milan AC, avait été tancé en mars après une défaite 1 à 0 à Reims. A la fin de l'exercice, il avait accepté l'offre du Real Madrid, avec une 3e C1 pour lui à la clé.
"J'ai très confiance en mes joueurs et en mon coach. On va continuer à travailler. Tout le monde a besoin de travailler plus pour le match de Nice", a assuré le président parisien Nasser Al-Khelaïfi, au micro de BeIN Sports après la rencontre.
Un message à double entrée: malgré les deux dernières contre-performances, Emery conserve un crédit entretenu par une intéressante série de cinq victoires de rang en L1 après un début de saison laborieux. Mais son "travail" doit s'intensifier et vite porter ses fruits.
Il va falloir commencer par stabiliser un dispositif tactique qui oscille encore entre le 4-3-3 et le 4-2-3-1, et faire confiance au même onze pour retrouver des automatismes, ce qui a manqué mardi contre le modeste club bulgare.
Car à l'image des cas Hatem Ben Arfa et Angel Di Maria, la gestion des joueurs interroge. L'ancien niçois, qui semblait sur la bonne voie après avoir été placardisé en début de saison, est perdu entre titularisation et passage sur le banc. L'ailier argentin, auteur certes de l'égalisation en fin de match (90+2) contre Ludogorets, est lui titulaire à presque tous les matches alors que son rendement est très, très loin de ses standards habituels.
. Faillites et manque de banc
"Avant Montpellier, nous étions une équipe qui ne prenait pas de buts faciles. (Mardi) ce sont de petites erreurs qui sont devenues de grandes erreurs", a constaté Emery, impuissant.
S'il n'a pas voulu accabler un joueur en particulier, il est difficile de ne pas pointer la responsabilité de la charnière Thiago Silva/Marquinhos.
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Le défenseur du PSG Thiago Silva dépité après avoir manqué un but face à Ludogorets en Ligue des champions au Parc des Princes, le 6 décembre 2016
Déjà à la peine contre Montpellier dans les duels, Thiago Silva a fait preuve d'un marquage très laxiste sur l'ouverture du score de Misidjan, seul dans la surface pour tromper Aréola. Son compère Marquinhos est lui responsable sur le 2e but après une perte de balle stupide dans son camp. Sont-ils déroutés par les demandes d'Emery ?
En attaque, l'efficacité fait défaut. Paris a tenté 24 tirs face à Ludogorets, son record en Ligue des champions depuis son retour dans la compétition en 2012/13, pour seulement quatre cadrés, selon les statistiques d'Opta.
Si Cavani, auteur de 20 buts en 20 matches (14 en L1 et 6 en C1) toutes compétitions confondues, marche sur l'eau à l'image de son retourné acrobatique victorieux, derrière lui c'est le désert.
Le technicien basque a par exemple préféré changer ses latéraux, Maxwell par Kurzawa et Meunier par Aurier en fin de match, plutôt que de faire entrer le jeune attaquant Augustin (19 ans). Banc insuffisant: la faute aux recruteurs cette fois.
. Nice, à quitte ou double ?
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Le milieu du PSG Blaise Matuidi
contrôle le ballon face à Ludogorets en Ligue des champions au Parc des Princes, le 6 décembre 2016
"Dimanche c'est l'occasion justement face à une très bonne équipe de Nice, en pleine forme, de se rattraper et de montrer que Paris peut faire de meilleures choses", espère Matuidi. Message à double-tranchant: et si Nice gagne ?
Car la rencontre face au leader surprise du championnat prend des allures de quitte ou double. Un nouveau revers pourrait reléguer le PSG, quadruple champion en titre, à sept points des Aiglons, à presque mi-parcours. Un retard non rédhibitoire mais qui ferait désordre, surtout que l'autre rival sérieux, Monaco, est en embuscade.
Un succès, avec ou sans la manière, permettrait de faire une bonne opération d'un point de vue comptable, et d'offrir au projet Emery un peu de temps supplémentaire pour travailler. Sinon...