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Star incontestée d'un Championnat de France conquis par son charisme et ses buts venus d'ailleurs, auteur à mi-parcours de sa plus prolifique saison où il affole tous les compteurs, Zlatan Ibrahimovic est à 32 ans au sommet de son art.
Après avoir, dès sa première saison, mis à ses pieds la L1 qui l'a consacré meilleur joueur avec ses 30 buts (et 7 passes décisives), le Suédois fait aujourd'hui à ce point l'unanimité qu'il est en train de se mettre tout le foot français dans la poche, de Paris où on l'adule jusqu'à Marseille où on rêve de l'avoir.
Alors que le clasico se joue dimanche au Parc des Princes (27e journée), le quotidien marseillais La Provence, enquêtant sur la "Zlatanmania" qui touche la Cité Phocéenne, cite un responsable d'un magasin sportif selon lequel 90% des maillots du PSG vendus sont floqués au nom d'Ibrahimovic. "On vend un maillot du PSG pour trois de l'OM. Le temps où on avait peur de sortir avec la tunique parisienne est révolu."
Du jamais vu dans la rivalité PSG-OM, même du temps où les Waddle, Papin d'un côté et les Weah, Ronaldinho de l'autre étaient les meilleurs ambassadeurs de leurs clubs respectifs sans toutefois rendre envieux le rival honni.
Cette révolution, "Ibra" l'a forgée à force de buts spectaculaires, de gestes techniques qui réinventent le jeu et de statistiques toujours plus impressionnantes qui classent le maître es "kung-football" dans le Wu-Tang (montagne sacrée, ndlr) des meilleurs attaquants du monde.
Le palmarès du dernier Ballon a certes plébiscité Ronaldo, Messi et Ribéry, mais lui n'en a cure: "je n'ai pas besoin de ce trophée pour savoir que je suis le meilleur".
Car outre l'exceptionnel talent d'un joueur qui en est déjà à 37 buts en 36 matches toutes compétitions confondues avec Paris (son record en club était de 35 buts par saison), c'est son ego surdimensionné qui détonne.
- "J'aurais tout détruit" -
Dernière aimabité en date, à destination de la Premier League, que lui a prêtée le Mirror: "l'Angleterre, c'est un Championnat très fort. Mais si j'avais joué là-bas, j'aurais tout détruit, comme je l'ai fait partout où je suis passé". Des propos que le Suédois a ensuite démentis sur Twitter.
Mais de fait, hormis au Barça où le maître des lieux est resté Messi sans partage, "Ibra" a déjà imposé sa loi à l'Ajax, à la Juventus, à l'Inter et à l'AC Milan.
Le style Zlatan se décline donc à la fois sur le pré et devant les médias, même publicitaires tel ce spot pour une marque de jeux vidéos où il manie l'autodérision avec aisance.
Facile pour la star mondiale qu'il est devenu, comme en atteste le déplacement à Leverkusen (4-0) en Ligue des champions, où de nombreux salariés du Bayer ont attendu sa sortie tardive des vestiaires pour se faire prendre en photo avec lui.
Car enfin, il y a l'atout charme d'"Ibra" qui se révèle peu à peu. Cette saison, il ne montre pas les dents uniquement pour exprimer sa rage de vaincre, mais aussi pour sourire avec les arbitres de L1 parfois, devant les caméras de télévision souvent.
Ibra, qui dit se sentir "aussi bien physiquement que mentalement", s'évertue même à parler en français, signe que la vie à Paris fait de lui un homme épanoui. Et un joueur toujours plus ambitieux, dans le sillage des dirigeants qatariens qui veulent faire du PSG un futur champion d'Europe, un des rares titres qui manquent à son palmarès.
En attendant, Zlatan se concentre sur la venue de l'OM, sa proie favorite en L1, à qui il a inscrit six buts en quatre matches. S'il marque à nouveau, il battra ce record parisien qu'il partage pour l'heure avec Pauleta et ses 6 buts en 11 matches.
Pire ! Il n'est même pas certain que les supporteurs marseillais lui en veulent vraiment.