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Intouchable, respecté, admiré parfois par ses pairs de Ligue 1 durant ces deux dernières saisons, Zlatan Ibrahimovic ne jouit aujourd'hui plus de la même aura et se trouve même être une cible privilégiée pour certains.
A trois jours de Lyon-Paris SG, dans la tradition de tout choc de L1 qui se respecte, le match a commencé au travers de déclarations. Et cette fois, ce n'est pas "l'agent-provocateur" Thiago Motta qui a été visé mais bien Ibrahimovic, accusé par Hubert Fournier d'insulter tous les arbitres du championnat.
"C'est M. Turpin qui sera le plus provoqué comme tous les arbitres du championnat qui se font insulter par ce personnage", a ainsi déclaré ce vendredi l'entraîneur lyonnais.
"Apparemment, les arbitres ne sont ni bilingues ni trilingues et ne comprennent pas. Il vaut mieux parler anglais ou italien pour insulter les arbitres car ils ne maîtrisent pas les langues étrangères. Mais, nous, nous ne serons pas là-dedans, je ne souhaite pas que nous soyons dans la provocation et dans le fait d'insulter constamment le corps arbitral", a poursuivi le technicien.
Pourtant, à ce jour, aucune sanction infligée à Zlatan Ibrahimovic n'a été consécutive à un mauvais comportement de sa part envers le corps arbitral. Aucun rapport en l'espèce n'a été transmis, a posteriori, à la commission de discipline de la LFP.
- 'Lui donner une palme' -
Toujours est-il que les accusations de Fournier sont dans le parfait timing pour lancer le match sur des charbons ardents, tout en tentant de ternir l'éclat du géant suédois, bien moins dominateur qu'il ne l'était avant sa blessure au talon. Au risque de réveiller l'orgueil du champion ce dimanche?
Cette saillie à l'endroit du Suédois suit de quelques heures à peine un autre "compliment" que lui a adressé Rod Fanni , jeudi en conférence de presse.
Interrogé sur "l'agressivité" et le côté "chambreur" sur le terrain d'Ibrahimovic, le défenseur marseillais a estimé "qu'il se donne un rôle". "Visiblement il y arrive bien, parce qu'il fait beaucoup parler. Il faudrait peut-être lui donner une palme". Avant d'avouer, dans un grand rire, que "si, si !", il a parfois eu envie de "l'emplâtrer" selon le mot d'un journaliste.
Comédien "Ibra"? C'est ce qu'avançait déjà en décembre 2013 le Lillois Rio Mavuba, au sortir d'un match de championnat où il avait eu un drôle d'accrochage avec lui. "Il fait deux mètres, on lui touche la tête et il tombe..."
Néanmoins c'est l'ego, le caractère en acier trempé du Parisien, sa façon d'haranguer ses coéquipiers, comme ses adversaires, ou parfois même les arbitres dans certaines situations -sans qu'aucune n'ait dégénéré-, qui est souvent commenté. Mais jamais il n'avait autant été stigmatisé.
- 'C'est Zlatan le patron' -
Actuellement "Ibra", désigné meilleur joueur de la L1 ces deux dernières saisons par les acteurs du foot français, est bien moins souverain dans le jeu. Et que sa frustration se traduit plus dans certaines de ses attitudes, essentiellement face à la presse, que devant le but.
Après la victoire (1-0) contre Rennes il y a une semaine, il s'est chamaillé avec un journaliste qui l'interrogeait sur le sujet qui fâche, à savoir sa relation avec Cavani. Et il est monté au front pour reprocher à une partie du public du Parc des Princes, "habitué au caviar", d'avoir sifflé l'équipe.
Mardi, à l'issue de la qualification pour la finale de la Coupe de la Ligue obtenue à Lille (1-0), il a traversé la zone mixte à la tête d'un petit groupe de joueurs parmi lesquels Maxwell, Marquinhos, Camara, Cavani et Lucas, leur intimant l'ordre, sourire en coin, de ne pas parler aux journalistes. "Suivez moi, suivez moi. Personne ne parle, c'est Zlatan le patron". Une consigne non respectée par Lucas, qui en a ri.
Rien de neuf, au fond, chez ce personnage hors-norme. La pelouse de Gerland l'inspirera-t-il ?